Le ministère des Affaires étrangères a publié le lundi 5 mai un second communiqué en moins d’une semaine pour réaffirmer sa «position de principe» en faveur d’une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.

Toutefois, le document ne fait aucune mention de l’absence remarquée de Maurice aux audiences du 1er mai à la Cour internationale de justice (CIJ), soulevant des interrogations dans les milieux diplomatiques et médiatiques. Selon le communiqué, la République de Maurice «a toujours soutenu» les résolutions de l’ONU et de l’Union africaine (UA) en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien.

Parmi les initiatives rappelées, figurent son vote en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza en décembre 2024, son appui au mandat de l’UNRWA, son coparrainage de résolutions à la 58e session du Conseil des droits de l’homme en février 2025, et ses déclarations conjointes avec le Groupe africain et le Mouvement des non-alignés dénonçant les politiques coloniales d’Israël.

Maurice a également défendu les décisions de l’UNESCO en faveur de la continuité des activités éducatives dans les territoires palestiniens, et a soutenu, lors du sommet de l’UA en février dernier, une déclaration condamnant les violations du droit humanitaire par Israël. Ce rappel d’engagements survient dans un contexte de critiques croissantes sur l’absence de Maurice aux audiences publiques à La Haye, clôturées le 2 mai.

S’agissant de l’absence de soumission, tant orale qu’écrite, devant la CIJ, nous avons sollicité des éclaircissements auprès du ministère des Affaires étrangères. Le ministre Ritish Ramful s’est contenté d’indiquer que «tout est dit dans le communiqué» émis précédemment, ajoutant qu’il ne souhaitait faire aucun commentaire supplémentaire à ce stade.