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Effondrement de leur maison en avril

La famille Ramsahaye toujours en attente de réparations cinq mois après

19 septembre 2024, 18:15

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La famille Ramsahaye toujours en attente de réparations cinq mois après

Ramjee Harvansh, un membre de la famille, et Aradhna Ramsahaye.

Le 21 avril, la famille Ramsahaye a vu son monde s’effondrer. La maison qu’ils avaient patiemment construite et entretenue pendant près de trois décennies, à Tranquebar, s’est effondrée à la suite d’une montée des eaux causée par des pluies diluviennes. Leurs souvenirs, leurs rêves, tout a été réduit à néant en quelques heures, laissant derrière eux une scène de désolation. En attendant les résultats de l’enquête sur l’incident, le gouvernement a pris en charge les frais de loyer pour une durée d’un an, mais la situation est loin d’être idéale. Les mois passent et la famille Ramsahaye se retrouve prise dans un cercle vicieux d’attente et d’incertitude. Bien que des promesses aient été faites concernant la réhabilitation de leur maison ou sa démolition complète, les travaux n’ont pas été entrepris. La maison reste un lieu désert, sans aucune action visible pour remédier à la situation.

Les autorités n’ont, en effet, toujours pas entrepris de travaux pour sécuriser ou démolir les décombres de la maison, laissant les lieux dans un état de délabrement avancé. La maison, dont les murs risquent encore de céder, reste une menace pour la sécurité publique et la police a interdit à la famille de s’en approcher. Les lettres et les factures de la famille continuent d’arriver à l’ancienne adresse, mais elles s’entassent devant les débris, inaccessibles pour ceux qui en ont besoin. Cette accumulation témoigne de l’oubli dans lequel la famille a été laissée.
lexp (5).jpg Les lettres et les factures de la famille continuent d’arriver à l’ancienne adresse, mais elles s’entassent devant les débris.

L’effondrement de la maison a été un choc immense pour la famille. Kamlawtee Ramsahaye, âgée de 75 ans, vivait avec ses enfants dans cette maison depuis 27 ans. Elle avait consacré une grande partie de sa vie à l’entretien et à l’amélioration de son foyer. La maison n’était pas seulement un toit pour ses enfants et elle, mais le fruit d’années de travail acharné et de dévouement. Cinq mois plus tard, la famille est toujours en attente de solutions concrètes et durables. Cette inertie des autorités à agir laisse la famille Ramsahaye dans l’attente de solutions, augmentant son sentiment d’abandon.
lexp (6).jpg La maison, dont les murs risquent encore de céder, reste une menace pour la sécurité publique.

L’absence de progrès tangible a aussi un impact psychologique profond sur la famille. La perte de ce foyer représente non seulement une perte matérielle, mais aussi une déstabilisation émotionnelle et sociale. La famille, qui tenait le commerce de dholl puri maraz, se retrouve à vivre loin de son domicile, avec tous les défis que cela implique. Les membres de la famille expriment de la patience face à cette situation, mais leur résilience est mise à l’épreuve. «Nous prenons patience et nous attendons», déclare un membre de la famille. Même s’ils ont été relocalisés dans un logement temporaire, cette solution ne répond que partiellement à leurs besoins. L’angoisse de voir leur ancienne maison dans un état de délabrement complet pèse lourdement sur leurs épaules.

Le ministre des Infrastructures nationales, Bobby Hurreeram, avait déclaré que son ministère avait mis en place un comité indépendant pour enquêter sur l’effondrement de la maison de Tranquebar, une semaine après le drame des Ramsahaye. Mais cette enquête n’a pas encore produit de résultats concrets. Lors d’une Private Notice Question du 23 avril, le ministre avait affirmé que les détails de l’enquête ne pouvaient pas être communiqués car elle était encore prématurée. Face à l’inaction des autorités, la famille Ramsahaye envisage sérieusement des actions juridiques pour obtenir une compensation et réclamer des dommages pour leur détresse et obtenir réparation. «Le loyer est pour un an, mais que se passera-t-il après ?», se demande-t-elle.