La fête des Jeux olympiques, qui démarrent le 26 juillet, ne « va pas être gâchée » à Paris, a assuré mardi sur la chaîne de télévision France 2 la maire socialiste de la ville Anne Hidalgo face à la perspective d'accession au pouvoir de l'extrême droite en France.

« La fête ne va pas être gâchée, la fête va être belle. Je dis aux visiteurs du monde entier: +venez, parce que Paris est cette ville qui continue de revendiquer sa liberté et qui est une ville de résistance à l'extrême droite+ », a-t-elle dit.

Rappelant que neuf députés de gauche ont été élus dès le premier tour des élections législatives dimanche dernier à Paris, Mme Hidalgo a lancé: « c'est cette ville-là, éprise de liberté, c'est une maire libre que je suis qui va accueillir les Jeux ».

Après la dissolution de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) est arrivé largement en tête du premier tour des élections, poussant le président du parti, Jordan Bardella, à demander aux Français les clés du pouvoir.

Le deuxième tour des législatives doit avoir lieu le 7 juillet, à moins de trois semaines du début des JO de Paris (26 juillet - 11 août).

Interrogée si elle accepterait d'être à côté de Jordan Bardella pendant les JO, s'il accédait au poste de Premier ministre, la maire de la capitale a répondu qu'elle n'avait « pas à définir le protocole républicain », mais qu'elle n'entendait pas « pactiser, discuter avec ces personnes qui sont les ennemis de la démocratie ».

« Il faut tout faire pour que ça n'arrive pas. On peut, on doit empêcher l'accession de l'extrême droite », synonyme, selon elle d' « années de souffrance, notamment pour les plus fragiles ».

L'élue socialiste, opposante d'Emmanuel Macron, a aussi fustigé le « coup de tête » ou « coup de folie » du président, qui a « joué l'avenir du pays » avec la dissolution.