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Après 11 ans d’attente
La future «base» des USA à Maurice
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Après 11 ans d’attente
La future «base» des USA à Maurice

C’est un projet qui vient donner un nouveau souffle au secteur mauricien de l’immobilier et une nouvelle valeur pour la Smart City de Moka. Évoqué depuis 2014, le coup d’envoi de la construction de cette nouvelle ambassade des États-Unis a été donné vers la fin de 2024. L’ouvrage sera livré en 2026. Pari risqué pour les États-Unis car il s’agit de démontrer que la réalisation de ce projet s’intégrera sans heurt dans son voisinage et qu’il manifestera tous les éléments d’une approche qui refuse que les projets d’aujourd’hui constituent un préjudice pour les futures générations.
Onze longues années pour réaliser un projet de construction d’une nouvelle ambassade par et pour un pays de la taille, de l’importance, de la capacité des États-Unis d’Amérique. Une posture susceptible d’être perçue comme à l’opposé de cette Amérique capable d’afficher avec autorité et certitude son empreinte sur la scène du monde chaque jour.
Pourquoi dans ce cas avoir pris autant de temps ? «Nous avons voulu réaliser un projet pour durer dans le temps», devait indiquer Henry Jardine, ambassadeur des États-Unis à Maurice, lors de la visite du chantier, le mercredi 5 février. Nul besoin d’aller plus loin pour comprendre qu’en envisageant la mise à exécution de ce projet de nouvelle ambassade, les États-Unis ont voulu faire en sorte que cette initiative puisse constituer la formule adoptée par ce pays pour manifester l’importance qu’ils accordent à la nécessité de tenir compte des obligations associées à une approche qui refuse que les actions d’aujourd’hui constitue un sérieux préjudice pour les générations à venir.
Qu’est-ce que cela veut dire concrètement pour les États-Unis…
«Richärd Kennedy Architects, la société chargée de concevoir l’architecture du projet», explique à l’express Jeff Grace, directeur du projet de construction de la nouvelle ambassade, «a passé de longs moments dans cette location. Son objectif consistait à étudier la spécificité et les principales caractéristiques de la région où on veut s’implanter. Il ne faut pas que notre installation constitue un préjudice pour notre voisinage immédiat.»
Et pour cause, le site choisi est un terrain dans la Smart City de Moka, imaginée par le groupe Espitalier Noël, un grand propriétaire terrien de la région. Située à l’ombre de la chaîne de montagnes dominée par le pic du Pieter Both, la ville intelligente de Moka est désormais protégée des effets des vents de l’Est qui peuvent faire bien de dégâts durant la période hivernale.
Panneaux photovoltaïques
Ils sont nombreux les exemples qui démontrent que le souci des États-Unis a été de démontrer l’importance de prendre des mesures qui ne représentent pas un élément qui favorise la détérioration de l’état de l’environnement, sérieusement affecté par le dérèglement climatique. Parmi ces initiatives, on note, entre autres, le recours à des panneaux photovoltaïques qui permettront de produire de l’énergie en exploitant l’abondance de la lumière du soleil, réduisant ainsi la dépendance des sources d’énergie locales ; l’intégration de dispositifs qui alimentent l’épanouissement des branches et des feuilles d’arbres pour favoriser l’émergence en permanence de l’ombre naturelle ; des vitrages conçus pour minimiser le transfert de chaleur ; et des surplombs de bâtiment, qui permettront d’accéder à la lumière naturelle tout en réduisant l’éblouissement et l’accumulation de chaleur à l’intérieur. Sont aussi prévus : l’aménagement de deux pépinières, où germineront des plantes, des arbres fruitiers ou ornementaux pour être disséminés sur le territoire de la nouvelle ambassade et où les plantes indigènes trouveront la place qui leur est dû chez ce nouveau-venu de cette région de Moka, et l’installation d’éléments d’eau intégrés pour modérer les impacts des eaux pluviales et créer un microclimat confortable.
Le projet est enregistré auprès du U.S. Green Building Council, avec le Leadership in Energy and Environmental Design (LEED), un programme mondial de certification de bâtiments écologiques, qui met en évidence les meilleures stratégies et pratiques de construction, et devrait obtenir au moins une certification Argent.
Que vaut un environnement qui ne reconnaît pas en son sein la place à être accordée aux artistes ? Ces hommes capables de plonger dans leur environnement intérieur pour manifester par des œuvres concrètes sur lesquels ce voyage a abouti. Ces hommes pour lesquels le bonheur et l’épanouissement total de soi passent obligatoirement par cette connexion à son monde intérieur. Les visiteurs auront l’occasion de s’arrêter devant un ensemble d’œuvres, tant d’artistes mauriciens qu’américains, qui proviennent d’une collection permanente du Bureau of Overseas Buildings Operations (OBO) du département d’État.
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