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Marché de l’art
La maison de ventes aux enchères Christie’s pose un pied à Maurice
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Marché de l’art
La maison de ventes aux enchères Christie’s pose un pied à Maurice
Après deux éditions à Port-Louis, l’International Art Fair (MIAF) s’installe au Vivéa Business Park, dans la smart city deMoka.
Derrière l’art, les chiffres. Pour sa troisième édition, l’International Art Fair (MIAF) innove. En discours d’ouverture aujourd’hui: l’intervention attendue de Meagan Kelly Horseman, directrice pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord de la maison de ventes aux enchères Christie’s.
«C’est énorme d’avoir Christie’s qui pose le pied à Maurice. Cela montre notre volonté de contribuer à faire de Maurice une destination culturelle», affirme Zaahirah Muthy. Notre compatriote installée à Dubaï depuis une décennie, fondatrice de ZeeArts, commissaire d’exposition et artiste, est l’organisatrice de MIAF. C’est à Dubaï, qu’elle a déjà eu l’occasion de collaborer avec la branche régionale de la célèbre maison de ventes aux enchères.
Meagan Kelly Horseman sera la keynote speaker lors de la conférence ayant pour thème Harnessing art as an investment to catalyse creative ecosystem transformation, aujourd’hui à l’hôtel Maritim, Balaclava. Une conférence sur invitation uniquement. Cette visite d’une représentante de Christie’s c’est «pour faire de la sensibilisation. Collectionner de l’art à Maurice est un marché niche. Nous avons invité de nombreux Chief Executive Officers à se joindre à nous», indique l’organisatrice. Cette visite c’est aussi pour relayer au grand public des conseils sur «comment commencer une collection. Qui sont les artistes dans lesquels on peut investir ou encore comment faire une vente aux enchères». Zaahirah Muthy voit plus loin: «On pourrait éventuellement envisager une vente aux enchères une fois l’an.»
Aussi présent, Preetam Gungah, un Mauricien basé en Angleterre, qui parlera de l’art en tant que catalyseur des objectifs de développement durables (SDG). Il agit comme modérateur de la discussion entre des Sustainability managers de diverses sociétés.
C’est la troisième édition de l’International Art Fair (MIAF), qui s’ouvre au grand public aujourd’hui. Elle restera accessible jusqu’à samedi. Si les deux manifestations précédentes avaient eu lieu à Port-Louis, cette fois, MIAF s’installe au Vivéa Business Park, au cœur de la smart city de Moka. Ce business park est aménagé sur les terres de l’ancienne usine sucrière Mon Désert Alma. «En sortant de la capitale, c’est une façon de démocratiser MIAF», explique Zaahirah Muthy. Ce sera l’occasion pour les visiteurs de découvrir non seulement les œuvres exposées, mais aussi de visiter cet espace
Pour l’édition 2023, MIAF a pour thème Embrace our past, enlighten our future. Cela a attiré 120 artistes regroupés dans divers pavillons, au Vivéa Business Park. L’océan Indien est représenté, avec six talents de Rodrigues – venus grâce à une collaboration avec la Commission des Arts et de la Culture – ainsi que des plasticiens de La Réunion, des Seychelles, des Comores et de Madagascar
Au niveau international, autour de 45 artistes venus d’environ 37 pays ont fait le déplacement. Avec un contingent du continent africain, car lors de ses plaidoyers cette année, MIAF a ciblé cette zone géographique. «L’objectif est de positionner Maurice comme une destination artistique et culturelle», souligne l’organisatrice.
Installée à Dubaï, Zaahirah Muthy, commissaire d’exposition et artiste, a déjà collaboré avec la branche régionale de Christie’s. Ce qui explique la visite de Meagan Kelly Horseman, «managing director» pour le Moyen Orient et l’Afrique duNord chez nous.
Un hommage à quatre artistes disparus sera rendu durant la manifestation. «Trois d’entre eux avaient participé aux deux précédentes éditions de MIAF». Des égards donc pour Vaco Baissac, Said Hosanee, Tristan Bréville et Roger Charoux. Un prix posthume sera remis aux familles des artistes disparus. MIAF a pour «partenaire culturel», la toute neuve House of Digital Art (HoDA), qui s’est ouverte il y a deux mois, rue Edith Cavell, à Port-Louis. Une HoDA qui invite au voyage sensoriel grâce à l’art et aux nouvelles technologies. Demain, vendredi, la visite de la HoDA – qui est payante en temps normal – sera gratuite ce jour-là.
Parmi les sponsors de MIAF figurent la Mauritius Tourism promotion Autthority et le ministère des Arts et du patrimoine culturel. Cela «montre que nous ne faisons pas un one-off. En plus des activités que nous organisons ici, chaque année, nous invitons des artistes mauriciens à l’étranger, à travers le projet Art connects Women à Dubaï. L’an dernier, en tant que commissaire d’exposition du festival d’art contemporain aux Comores, j’y ai invité sept artistes mauriciens. Nous voulons aussi proposer des expériences internationales aux talents locaux», conclut Zaahirah Muthy.
Little picasso, enfants inclus
MIAF n’oublie les enfants. Samedi, place à l’activité Little Picasso. Des enfants issus de milieux défavorisés participeront à un atelier de dessin et de peinture au Vivea Business Park. Ils auront à disposition tout le matériel nécessaire. En même temps, les artistes participant à MIAF ne seront pas en reste. Lors de séances de live painting, ils vont transformer le business park en studio de création en plein air.
MIAF devient triennale de l’océan Indien
Après trois éditions, MIAF va se donner une nouvelle image. Au lieu d’être une manifestation de l’art contemporain qui se tient sur une base annuelle, elle deviendra une triennale de l’océan Indien. «Nous voulons devenir un hub artistique et culturel de l’océan Indien», affirme l’organisatrice Zaahirah Muthy. La tenue de conférences et d’exposition devrait tourner entre les diverses îles de la région.
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