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Attouchements sexuels filmés

La mère aurait vendu sa fille au Népalais

25 mars 2024, 12:00

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La mère aurait vendu sa fille au Népalais

Jib Lal Mandal, 48 ans, et Queency Lisebeth Ritta, 33 ans.

La vidéo d’une fillette de quatre ans, victime d’attouchements, qui circule sur les réseaux sociaux depuis samedi, aura choqué tout le monde. L’affaire a pu être révélée au public et aux autorités après qu’une habitante de Petite-Rivière a réussi à voler le portable du suspect.

Un Népalais, Jib Lal Mandal, 48 ans, qui occupe un dortoir à Petite-Rivière, et la mère de la victime, Queency Lisebeth Ritta, 33 ans, ont été arrêtés samedi après-midi. Ils ont comparu devant la Bail and Remand Court hier sous une accusation provisoire de «causing child to be sexually abused». Après avoir vu la vidéo explicite d’une fillette de quatre ans victime d’attouchements sexuels du Népalais, la tante et le père biologique de l’enfant se sont rendus au poste de police de Petite-Rivière après avoir réclamé des explications de la mère. La Brigade pour la protection de la famille de la division Ouest, dirigée par la surintendante de Police Ameeta Ramdour, est intervenue. Le protocole a été enclenché, la fillette conduite à l’hôpital Victoria à Candos et la Child Development Unit alertée.

Après son arrestation, Jib Lal Mandal a fait des révélations troublantes aux enquêteurs. Il a expliqué que la mère de la fillette serait au courant et qu’elle aurait d’ailleurs filmé la scène. Il aurait donné de l’argent à la mère qui lui aurait livré sa fille. Il devra être auditionné formellement en présence d’un interprète. La police a alors arrêté Queency Lisebeth Ritta, qui nie les faits et affirme ne pas être au courant. L’incident se serait produit le samedi 16 mars. Comme il est interdit d’emmener des enfants pour prendre sa dose de méthadone, elle aurait confié sa fille à sa voisine. Le Népalais, un poseur de carreaux, en aurait profité pour commettre des actes odieux sur sa fille alors qu’il était venu pour faire des travaux.

Cette affaire a provoqué une tension à Richelieu et une foule s’était massée quand la police a débarqué au dortoir pour arrêter le suspect. Pour sa sécurité, le Népalais a été embarqué et conduit au poste de police de Rose-Hill. «Kan mo’nn get sa vidéo-la, mo disan inn bwi. Mwa osi mo éna zanfan mem laz ar sa tifi-la. Bizin péna sa dan nou landrwa, nou tou éna zanfan, confie une villageoise. La tante qui habite la région est encore sous le choc. «Ma fille et ma nièce sont dans la même école et la même classe. C’est horrible ce qui s’est passé. Ma nièce a l’habitude de venir chez moi. Parfois elle vit avec sa mère et parfois elle vient passer quelques jours chez son père. Mais nous avons réussi à dénoncer cette atrocité et nous nous demandons si c’est la première fois que cet individu commet un tel acte sur ma nièce, s’il l’a déjà fait dans le passé et s’il a fait d’autres victimes ?»

Le père, qui habite aussi Petite-Rivière, compte entamer des démarches pour avoir la garde de sa fille. C’est la mère qui avait déclaré la fillette sur son nom après sa naissance alors que le couple était en conflit. Cependant, la tante de la fillette qui a dénoncé cette affaire à la police ne comprend pas pourquoi la police lui a fait savoir qu’elle aura besoin d’elle et devra saisir son portable. «Mo’nn résévwar sa vidéo-la akoz mo so matant ek toudswit mo’nn al lapolis. Kifer aster lapolis pé rod konsider mwa kouma enn sispé ek dir mwa vini pou enn lanket lindi pou bizin sézi mo portab pou examiné. Lapolis pé fer mwa vinn kouma enn akizé. Li dékourazan alor ki mo’nn dénons enn zafer grav. Olié zot konsantré lor sékinn filmé-la, kot inn fer atousman, zot pé apel mwa akoz mo’nn résévwar enn vidéo», se désole-t-elle. L’enquête se poursuit.

L’Ombudsperson for Children bouleversée

Contactée, l’Ombudsperson for Children, Aneeta Ghoorah, se dit très bouleversée. «Cette affaire m’a complètement retournée. Le bureau a également alerté les autorités qui avaient déjà pris des mesures immédiates. Nous allons écrire une lettre au commissaire de police pour obtenir des informations complètes sur ce cas. Nous sommes là comme des chiens de garde, veillant au bien-être des enfants», confie la médiatrice pour les enfants.

«Des actions sévères» réclamées

Patrice Armance, député de la circonscription de Port-Louis Ouest–GRNO, se dit choqué, outré et dégoûté par cette vidéo. «J’ai malheureusement appris que c’est un cas qui se passe à Résidence Richelieu dans ma circonscription. Je me suis informé et j’ai appris que la mère de la fille, une toxicomane, a été arrêtée par la police et l’enfant placée sous la garde de la CDU. Ce n’est pas suffisant ! Je demande des actions sévères contre ce pervers, quitte à ce qu’il soit déporté d’urgence et blacklisted sur notre territoire. Je demande au gouvernement et à la ministre de l’Égalité des genres et de la protection des enfants d’agir pour vraiment protéger nos enfants.»