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Stockage des données des cartes SIM

La mobilisation citoyenne s’intensifie, une manifestation dimanche

18 avril 2024, 09:56

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La mobilisation citoyenne s’intensifie, une manifestation dimanche

Les membres du collectif contre le réenregistrement des cartes SIM proposent plutôt un système de brouillage pour limiter l’utilisation des téléphones en prison. © Tony Fine.

Le Kolektif pa tous nou SIM card maintient sa lutte contre le réenregistrement à la suite de l’ordonnance de la Cour suprême maintenant le statu quo jusqu’au 13 mai, date à laquelle la plainte constitutionnelle sera examinée. Néanmoins, cette décision judiciaire n’a pas calmé les inquiétudes de la population qui se mobilise davantage. Une nouvelle manifestation est prévue ce dimanche 21 avril à Rose-Hill, où le collectif appelle à la mobilisation citoyenne pour défendre les libertés individuelles.

Linda Lam, membre du collectif, insiste sur le manque d’informations et de transparence concernant le stockage des données personnelles lié au réenregistrement. Elle souligne les préoccupations des experts en informatique quant aux dangers potentiels de cette démarche, mettant en garde contre les atteintes aux libertés constitutionnelles des citoyens. Le Kolektif pa tous nou SIM card a déjà adressé une lettre au Premier ministre le 8 avril, demandant l’arrêt de cet exercice. Cependant, cette correspondance reste sans réponse jusqu’à présent, ce qui renforce les frustrations.

Percy Yip Tong, porte-parole du collectif, met en lumière de nouvelles informations obtenues depuis la dernière manifestation. Un assesseur de la commission d’enquête sur la drogue a confirmé que le rapport n’a jamais mentionné le réenregistrement des cartes SIM. Ceci renforce la position du collectif, qui propose plutôt la mise en place d’un système de brouillage pour limiter l’utilisation des cartes SIM dans les prisons, en particulier pour lutter contre le trafic de drogue.

De plus, le flou entourant le stockage des données, maintient le collectif, suscite des inquiétudes légitimes au sein de la population, notamment en ce qui concerne la surveillance et la protection de la vie privée. Les craintes de voir le gouvernement accéder à toutes les informations personnelles sont palpables car ceci pourrait compromettre la liberté d’expression et la vie privée.

Linda Lam exprime les préoccupations communes en déclarant : «Si le gouvernement a accès à toutes nos informations, c’est grave. Nous ne pourrons plus nous exprimer librement car nos moindres conversations et actions pourraient être surveillées. Nous ne comprenons toujours pas pourquoi les autorités insistent pour que toute la population réenregistre ses cartes SIM.» Dans sa lettre au Premier ministre, le collectif souligne d’ailleurs que les raisons avancées pour justifier cette mesure ne suffisent pas. Le timing de cette initiative soulève des questions, notamment sur la priorisation des enjeux nationaux alors que d’autres problématiques urgentes semblent délaissées. L’exigence de la photographie en couleur pour chaque utilisateur, devant être comparée à celle de la carte d’identité nationale dans une base de données centrale, est particulièrement critiquée. Le collectif demande ainsi à la population de ne pas procéder au réenregistrement de ses cartes SIM avant que la justice ne rende un verdict final.

Ivor Tan Yan, qui a aussi logé une contestation devant la Cour suprême, salue la position de celle-ci et demande aux autorités concernées de respecter cet ordre. La mobilisation citoyenne, elle, reflète un désir profond de transparence et de protection des droits individuels face à des mesures perçues comme intrusives et potentiellement liberticides. Le Kolektif pa tous nou SIM card entend bien faire entendre sa voix et défendre les libertés constitutionnelles, rappelant que la vigilance et la participation citoyenne sont essentielles pour préserver une société démocratique et respectueuse des droits fondamentaux de chacun.

Aucune désactivation au 30 avril

Bien que la cour n’ait pas ordonné l’arrêt du réenregistrement des cartes SIM, elle a pris une décision concernant les conséquences de ne pas se réenregistrer d’ici le 30 avril. Selon la directive de la cour, les cartes SIM ne seront pas désactivées si elles n’ont pas été réenregistrées à cette date. Ceci signifie que, en tant qu’abonné, le service restera actif même si les abonnés manquent la date limite de réenregistrement du 30 avril. La Cour suprême a accordé un sursis jusqu’au 13 mai pour que la plainte constitutionnelle soit examinée. Puisqu’il s’agit d’une affaire complexe, elle pourrait mettre son jugement en délibéré à une date ultérieure. Dans l’optique qu’il n’y ait pas de verdict final le 13 mai, la Cour suprême devra probablement accorder un autre sursis en attendant de donner son jugement. Cette décision a une subtilité importante car elle garantit qu’il n’y aura pas de pénalité immédiate pour ceux qui n’ont pas encore effectué leur réenregistrement.

En résumé, le fait que certaines cartes SIM ne soient pas désactivées faute de réenregistrement d’ici le 30 avril ne devrait pas être interprété comme la levée de l’exigence de le faire. C’est plutôt une mesure pour assurer la continuité du service sans interruption jusqu’à ce que la cour tranche définitivement.