Le 24 octobre. C’est la date à laquelle la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) et la compagnie Biosphere Trading Ltd devront expliquer la raison à laquelle le juge des référés ne doit pas accorder la demande d’injonction présentée par l’association Quatre Tilapat qui réclame une interdiction de leurs pratiques de capturer les singes, plus particulièrement les macaques. En effet, par le biais d’un affidavit, le président de Quatre Tilapat, Linley Moothien, a saisi la Cour suprême, le 28 septembre, pour demander qu’un ordre soit émis contre la MSAW et Biosphere Trading Ltd pour la libération des macaques. Le plaignant explique dans son document que la mission de son association non gouvernementale a pour but de promouvoir la cause animale et de défendre les animaux contre toute forme de cruauté. «Le défendeur no 2 est une compagnie qui exploite une ferme de singes à Closel, Tamarind Falls, et j’ai appris que le défendeur a obtenu une licence d’Environmental Impact Assessment pour développer ses activités en augmentant le volume de ses exportations de singes ou de macaques à longue queue vers des laboratoires situés à l’étranger pour des processus expérimentaux» , fait valoir Linley Moothien dans son affidavit.

Or, en produisant des photos, il va plus loin et soutient que l’enceinte où sont gardés les singes en cage est construite selon une configuration de cinq casernes alignées et qu’une cellule est exposée à 95 % aux aléas climatiques, avec deux murs solides la bordant la cellule, faisant que cette dernière n’est au fond qu’un couloir favorisant la circulation d’un courant d’air frais. Ce qui est très nocif pour la santé des animaux, surtout dans une région aussi glaciale que les hautes plaines comme Sept-Cascades. Dans cette foulée, Linley Moothien dit s’opposer à toute forme d’exploitation d’animaux, y compris les macaques, et la capture de singes et l’exploitation du commerce des macaques à longue queue qui ont eu un impact négatif sur notre flore et notre faune.

«J’affirme que le défendeur no 2 est un éleveur de singes et un fournisseur de laboratoire et, ce faisant, enlève des singes de leurs maisons et de leurs familles dans la nature, les forçant à se reproduire, les gardant dans des conditions malsaines dans des cages stériles. En tant que militant, j’estime que les macaques doivent être libérés et renvoyés vers et dans leur habitat normal» , martèle Linley Moothien qui est d’avis que les singes sont capturés et placés dans une cage, ce qui est synonyme de prison. Il tient à rappeler qu’il a même porté plainte contre la maltraitance des animaux à Vacoas au poste de police. Contestant toute forme de maltraitance envers les macaques, il a demandé au juge des référés d’émettre un ordre pour empêcher les activités de Biosphere Trading.