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Travaux de rénovation de l’hôtel de ville
La municipalité de Curepipe coupable de non-conformité aux normes de sécurité
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Travaux de rénovation de l’hôtel de ville
La municipalité de Curepipe coupable de non-conformité aux normes de sécurité
L’hôtel de ville de Curepipe avait été fermé pendant plus de cinq ans pour des travaux de rénovation majeurs. Dans un jugement rendu mardi dernier, la magistrate Meenakshi Gayan Jaulimsing a trouvé coupable la municipalité de Curepipe de n’avoir pas assuré la sécurité des ouvriers sur le site de manière à les protéger contre les intempéries, de n’avoir pas fourni un toit étanche et de ne pas avoir maintenu le bâtiment exempt de toute quantité significative d’humidité susceptible d’affecter la sécurité du bâtiment ou la santé des employés. La sentence sera prononcée ultérieurement.
Les faits de l’affaire remontent au 30 septembre 2020, lorsqu’un agent de sécurité et de santé au travail a effectué une visite sur les lieux des travaux à avenue Queen Elizabeth II, Curepipe. Il a constaté plusieurs ateliers construits côte à côte, avec des cloisons en parpaings et des toits en tôle ondulée dans la cour. Quelques jours avant sa visite, il avait beaucoup plu, et il était évident que de l’eau s’était accumulée dans les ateliers. Plus préoccupant encore, certaines toitures en tôle ondulée étaient dans un état de détérioration avancée, avec des parties suspendues, créant ainsi un danger potentiel pour les employés en cas de chute. De plus, des équipements électriques, des fils électriques et des prises de courant étaient situés à proximité des zones d’accumulation d’eau, ce qui représentait un risque d’électrocution et de glissades pour les employés.
Interrogé à ce sujet, l’officier du ministère de la Santé avait expliqué que l’absence de toit étanche pouvait entraîner des fuites, exposant ainsi les employés aux intempéries. De plus, des équipements mouillés représentaient également un risque pour la sécurité des employés. Malgré des actions correctives prises après une première visite, il est apparu que la municipalité n’avait pas résolu de manière satisfaisante les problèmes de toiture. Un ancien employé et président du syndicat a confirmé que les tôles ondulées étaient pourries et endommagées, pouvant s’effondrer à tout moment.
Pour sa défense, la municipalité avait affirmé qu’elle avait conseillé à ses employés de ne pas travailler par temps de pluie ou en cas d’accumulation d’eau. Cependant, cette déclaration n’a pas été étayée par des preuves tangibles. Dans son verdict, la magistrate a trouvé que la défense selon laquelle des mesures avaient été prises pour éviter que les employés ne travaillent dans des conditions météorologiques défavorables n’avait pas réussi à convaincre le tribunal. La magistrate Meenakshi Gayan Jaulimsingh a conclu que la municipalité avait violé les normes de sécurité et de santé au travail en ne garantissant pas un toit étanche et en laissant des employés travailler dans des conditions potentiellement dangereuses.
Pour rappel, l’hôtel de ville de Curepipe a rouvert ses portes au public en avril après des travaux de rénovation qui ont duré plus de trois ans. Il y a cinq ans, ce bâtiment qualifié de patrimoine s’était complètement transformé en ruines. L’intérieur ainsi que l’extérieur du bâtiment étaient complètement endommagés. En 2017, un budget de Rs 148 millions avait été voté pour le projet de rénovation. Le contrat avait été attribué à la compagnie RBRB Construction Ltd de Bhooshan Ramloll. Les travaux de rénovation avaient ainsi débuté en février 2019.
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