La propreté joue un rôle central dans l’image d’une destination touristique. Le «junior minister» au Tourisme souligne que des visiteurs évoquent souvent le manque de salubrité dans certains lieux de l’île, ce qui mérite une attention particulière. Le développement du secteur passe par une approche collective, dont un système efficace de gestion des déchets, un effort soutenu d’éducation et une implication des autorités.

S’il y a un phénomène qui a marqué votre parcours professionnel dans le tourisme, ce sont les observations de touristes sur un sujet souvent tabou : le manque d’attention accordée par une partie des Mauriciens à la salubrité du pays. Selon vous, quel rôle joue la propreté dans le développement du secteur touristique ?

La propreté est d’une importance capitale. Elle est au cœur même du secteur du tourisme, qui repose sur la capacité à accueillir des visiteurs dans un environnement accueillant et soigné. Il serait difficile d’exagérer en affirmant que la propreté constitue l’un des piliers essentiels de l’hospitalité. Sans elle, le tourisme ne peut prospérer. Cependant, au-delà de cet aspect, il existe un autre élément indissociable de la propreté : l’engagement des autorités. Ces dernières doivent démontrer concrètement leur volonté de promouvoir un modèle de développement respectueux de l’environnement et du cadre de vie, sans causer de préjudice au pays. Cet équilibre est indispensable pour assurer un avenir durable au secteur du tourisme.

Quels sont les éléments indispensables pour inciter les Mauriciens à accorder plus d’importance à la propreté ?

La lutte contre l’insalubrité repose avant tout sur la mise en place d’un système efficace de collecte, de traitement et de recyclage des déchets, qu’ils soient ménagers, commerciaux ou industriels. Cependant, instaurer une telle culture nécessite un effort soutenu en matière d’éducation. Les bonnes habitudes inculquées du cycle primaire jusqu’au secondaire et tertiaire peuvent, à terme, se refléter dans l’ensemble de la société. Il ne s’agit pas uniquement de nettoyer, mais surtout de maintenir la propreté et de développer un souci constant pour l’améliorer. Ce travail de sensibilisation et d’éducation est primordial.

Il ne serait pas réaliste de consacrer tout notre temps au nettoyage. Ce qui compte, c’est de cultiver un véritable engagement collectif en faveur d’un environnement propre. Sans cette culture axée sur la préservation et l’amélioration continue de la propreté, il sera difficile d’atteindre des résultats durables