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Saisie de drogue de plus de Rs 13 M
La remise en liberté refusée, malgré les conditions proposées
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Saisie de drogue de plus de Rs 13 M
La remise en liberté refusée, malgré les conditions proposées
[Photo d'illustration]
Le magistrat Arvin Ramsohok de la Bail and Remand Court n’est pas passé par quatre chemins pour donner son avis face à la demande de remise en liberté de Nancy Amanda Pierre, arrêtée pour trafic de drogue, d’une valeur de plus de Rs 13 millions. Pour lui, les conditions de couvre-feu et l’installation d’un tracking device sur le téléphone de la requérante ne sont pas suffisantes pour conclure que cette dernière peut recouvrer la liberté.
Le 21 février, la police avait perquisitionné le domicile de Nancy Amanda Pierre à l’avenue Manguier, au morcellement de Chazal, à Flic-en-Flac. Y avaient été retrouvés, un petit paquet en papier d’aluminium enveloppant une substance soupçonnée d’être de l’héroïne, un sac enveloppant un sachet en plastique qui, à son tour, contenait une certaine quantité de substance soupçonnée d’être de l’héroïne, et une somme de Rs 25 800 en espèces soupçonnée d’être le produit du trafic. La valeur marchande des drogues sécurisées est de Rs 13 080 000.
Au cours de l’enquête policière, la suspecte, mère de deux enfants en bas âge, est passée aux aveux mais a présenté ses excuses à la cour tout en donnant la garantie qu’elle adhérera aux conditions imposées si elle obtient la liberté. En cour, l’enquêteur principal, qui a objecté à sa remise en liberté, a expliqué que l’enregistrement de toutes les déclarations était déjà terminé et que le dossier devait être constitué, pour ensuite être envoyé aux officiers supérieurs de la police pour examen. Selon le rapport du Forensic Science Laboratory, la substance contenue dans le plus petit colis sécurisé n’a pas révélé la présence d’héroïne.
Considérant la nature des preuves contre Nancy Amanda Pierre et la valeur des drogues, le magistrat est d’avis que les arguments contre elle ont pris une forme beaucoup plus concrète. «Face à cette réalité, j’estime que l’état d’esprit de la suspecte à l’égard d’une coopération continue peut changer lorsqu’elle prend conscience de la probabilité des conséquences réelles qui l’attendent», a-t-il déclaré. Le magistrat a tenu à citer un extrait d’un jugement : «Dans certains jugements récents, le tribunal a ordonné l’utilisation d’autres systèmes de suivi sur le téléphone portable ou tout autre appareil du suspect. Cependant, nous ne sommes pas convaincus qu’il s’agisse effectivement d’un moyen efficace pour surveiller un suspect dans tous les cas.»
Ainsi, le magistrat Ramsohok a observé que rien n’empêche la requérante, qui venait de prendre un travail dans un établissement hôtelier avant son arrestation, de s’enfuir en laissant par exemple son téléphone portable à son domicile. Pour lui, un téléphone mobile ne fonctionne pas comme un bracelet électronique qui peut déclencher une alarme s’il est enlevé ou altéré. «Malheureusement, il n’existe pas encore d’installations disponibles à Maurice, comme un dispositif de surveillance électronique ou un bracelet électronique, permettant de suivre par GPS les mouvements de la suspecte.»
Compte tenu de ce qui précède, étant donné que la détention est nécessaire à ce stade, le magistrat a exhorté les responsables de l’enquête et des poursuites à faire preuve de diligence afin que l’enquête soit achevée dans les plus brefs délais et que la requérante soit traduite en justice au plus tôt.
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