Publicité
Transfert punitif allégué
La santé mentale d’un employé de l’hôpital Brown-Séquard mise à rude épreuve
Par
Partager cet article
Transfert punitif allégué
La santé mentale d’un employé de l’hôpital Brown-Séquard mise à rude épreuve
Victime d’un grave accident de la route en 2013, Premdutt Hurreechurn a dû subir plusieurs interventions chirurgicales et porte des séquelles.
Il a 52 ans. Cet employé du ministère de la Santé, qui officie depuis récemment en tant que Transport Service Facilitator à l’hôpital Brown-Séquard, est dans tous ses états. Depuis lundi dernier, Premdutt Hurreechurn affirme avoir été muté à l’hôpital Victoria, à Candos, sans explications et parle de sa situation actuelle.
Premdutt Hurreechurn, qui habite Beau-Bassin, est au bout du rouleau. Le malheur n’a de cesse de s’acharner sur lui sans qu’il puisse voir la lumière au bout du tunnel. Diabétique et père de deux enfants, il dit devoir faire face à une grande injustice. «Lundi, j’ai été victime d’un transfert que je qualifie de punitif. Aucun de mes collègues n’a été muté, sauf moi, alors que j’habite à dix minutes de marche de l’hôpital Brown-Séquard. Tout cela parce que j’ai osé élever la voix face à un haut cadre au sujet des heures supplémentaires.» Depuis, il a été muté à l’hôpital de Candos, mais il indique qu’il y a deux problèmes avec cette mutation.
Tout d’abord, confie le principal intéressé, en 2013, ayant été victime d’un grave accident de la route en sortant du travail, il a dû subir plusieurs interventions chirurgicales et porte depuis des séquelles de cet accident. «Je ne peux pas voyager sur de longues distances en bus, et je suis handicapé par d’importantes douleurs. Pour tout vous dire, je souffre tellement que lors de mes jours de congé, je suis presque alité toute la journée.» De plus, Premdutt Hurreechurn doit s’administrer de l’insuline trois à quatre fois par jour, ce qui complique encore davantage sa situation.
Mais ce qui est encore plus problématique pour l’employé du ministère de la Santé, c’est que depuis sa mutation à l’hôpital de Candos, il n’a aucune tâche à accomplir. «C’est comme si on m’avait envoyé dans un endroit où je n’avais pas ma place. Je n’ai rien à faire. On ne sait pas quoi faire de moi.» Il passe donc ses journées, depuis lundi, à ne rien faire, à s’asseoir et à attendre que les heures passent pour pouvoir rentrer chez lui. «Depuis quelques jours, je réfléchis à ma vie, et je ne peux plus continuer à être fort. Mentalement, je suis épuisé, en plus de ma santé physique fragile. Je dirais presque que je préférerais rester chez moi à dormir, à oublier tous mes soucis...» Cependant, il garde l’espoir de trouver une solution à son problème car il a des enfants et une famille qui comptent toujours sur lui.
Il explique qu’en 2021, il avait déjà été transféré une première fois, mais il avait présenté des documents pour informer de son état de santé, ce qui avait abouti à l’annulation de son transfert. «Cette fois-ci, je ne comprends pas comment une telle décision a pu être prise.» Il a de nouveau écrit une lettre à plusieurs hauts cadres du ministère de la Santé cette semaine, mais n’a pas encore reçu de réponse.
Nous avons sollicité la cellule de communication du ministère de la Santé à ce sujet, et on nous a fait comprendre que les transferts de différents grades d’employés sont courants au sein du ministère. «Si monsieur Hurreechurn estime qu’il ne peut pas effectuer de longs trajets, il peut adresser une demande au ministère, et un Medical Examination Board étudiera sa situation.» Démarche que Premdutt Hurreechurn a l’intention d’entreprendre dès demain…
Publicité
Les plus récents