Voir les événements de la semaine autrement. Il s'agit d'une revue critique-et politique- de l’actualité comme rapportée dans les médias du lundi 1ᵉʳ janvier 2024 au vendredi 5 janvier 2024.

Lundi 1ᵉʳ janvier 2024

L’année commence avec PKJ

Le message de Nouvel an du Premier ministre, Pravind Kumar Jugnauth (PKJ), a été éminemment politique. Le chef du MSM se démarque du style bla-bla-bla avec des déclarations de bonnes intentions et d’une avalanche de souhaits. Il reste en mode d’attaque.

Un discours qui a visé à obtenir un soutien politique à de larges segments de la population dont les plus de 75 ans, les milliers d’employés de l’État et des institutions qui seront généreusement rétribués pour le travail le dimanche et les jeunes avec 15 000 emplois dans une technopole.

Et ce ne fut qu’un message de début d’année. Les autres pensionnaires, les autres employés du gouvernement et les jeunes en général n’auraient plus qu’à prendre connaissance des belles promesses dans les premiers mois de l’année. Le seul moment où PKJ parle faux c’est quand il annonce la durée de son gouvernement jusqu’en 2025. Une tactique à faire endormir l’opposition.

Mardi 2 janvier 2024

Et rien pour l’industrie de la pêche ?

On apprend dans l’express du mardi 2 janvier que des projets nécessitant des dépenses de plus de Rs 22 milliards sont en cours à Maurice.

La plupart des projets touchent aux infrastructures. Dans les traditions mauriciennes, certains projets routiers qui semblent destinés à faciliter la vie des Mauriciens visent en effet à enrichir des hommes d’affaires ou à revaloriser leurs projets. C’est ainsi qu’une nouvelle route a été construite dans le but de faciliter l’accès rapide à la région d’Anse-la-Raie. Où un mignon du gouvernement compte construire un hôtel de grande classe. Le projet a été mis au frigo en attendant les élections générales.

On se demande par ailleurs comment le gouvernement ne parvient pas à monter un projet grandiose de pêche pour exploiter la plus importante ressource naturelle du pays qu’est le poisson.

Mercredi 3 janvier 2024

La perruque et le toutou

Deux Ougandaises ont choisi une brillante astuce pour transporter de la drogue à Maurice. Elles ont dissimulé la précieuse marchandise chacune dans la perruque qu’elle portait.

La Mauritius Revenue Authority (MRA) n’a pas été prise de court par les deux Ougandaises. D’autres Africaines dans le passé ont choisi de cacher la drogue dans des cavités de leur physique. Les valises à double fond semblent être l’astuce la plus adoptée.

Tout comme l’armée israélienne qui utilise des chiens actuellement pour traquer des Palestiniens cachés dans des tunnels, la MRA disposerait elle aussi d’animaux dressés pour déceler la présence de drogue dans les bagages ou la personne même des étrangers débarquant à Plaisance.

Découvrir de la drogue dans les perruques ou autres cachettes ne serait qu’un jeu d’enfant pour la brigade qu’on appelle «canine». Le terme est prononcé à l’anglaise (K9) dans le créole mauricien.

Jeudi 4 janvier 2024

L’emploi, un enjeu électoral

La pénurie de main-d’oeuvre et les perspectives d’emploi font l’objet d’un article dans l’express du jeudi 4 janvier. Outre la construction et le textile, le secteur touristique lui aussi attire de moins en moins de jeunes Mauriciens.

Conscient de ce problème majeur, le Premier ministre a promis la création de 15 000 emplois dans la technopole de Côte-d’Or. L’opposition a elle aussi fait une proposition d’exemption d’impôt à l’intention des jeunes. En fait, l’emploi pourrait devenir un important enjeu électoral.

Le défi le plus important pour toute la classe politique c’est de trouver un programme qui pourrait stopper le départ des jeunes qui boudent les offres d’emploi à Maurice mais qui se laissent tenter par le rêve parfois pénible à l’étranger.

Vendredi 5 janvier 2024

Une opération «élections»

La nomination de trois nouveaux juges annoncée dans l’express du vendredi 5 janvier serait-elle liée aux manoeuvres déjà enclenchées en vue des élections générales ?

Le directeur adjoint au bureau du Directeur des poursuites publiques, Azam Neerooa, le senior assistant DPP, Mehdi Manrakhan et l’acting Deputy Master and Registrar, Raj Seebaluck, ont prêté serment comme juge ce même vendredi.

Certains dont un as du renseignement avancent qu’avec leur nomination comme juge, les trois concernés ne pourraient plus agir comme Returning Officers lors des élections.

Le transfert des hauts gradés de la police ferait aussi partie du même exercice de préparation pour les élections. C’est dans ce contexte que l’assistant commissaire de police (ACP) Mohunlall Madhow a été nommé à Rodrigues pour qu’il ne soit pas physiquement présent sur l’île principale de l’archipel au moment des élections.

Toutes ces manoeuvres sont destinées retirer du circuit des empêcheurs de tourner en rond dans la mise en service de la machinerie électorale.