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La semaine décryptée

14 janvier 2024, 14:00

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La semaine décryptée

Lundi 8 janvier 2024

Astuces, contrats et commissions

Selon l’express du lundi 8 janvier, l’Independent Review Panel (IRP), organisme chargé d’écouter des appels dans des cas d’allocation de contrats publics «condamne les critères vagues utilisés dans les appels d’offres».

C’est en analysant le cas d’un appel d’offres par le CEB pour des travaux d’installation de câbles sous-terrains que l’IRP a pris position sur des critères mal-définis énoncés dans les documents émis par cette entreprise étatique.

Des critères vagues ou des spécifications taillées sur mesure, tout cela fait partie des astuces utilisées par des politiciens contrôlant des institutions ou des cadres très entreprenants pour favoriser un contracteur en particulier. Le paiement d’éventuelles commissions explique ces acrobaties dans la formulation des critères.

Les mêmes subterfuges ont été aussi utilisés pour assurer la nomination à certains postes stratégiques dans l’appareil d’Etat. Ainsi, lors d’un appel à candidatures, les qualifications requises étaient tellement taillées sur mesure qu’il ne manquait que d’ajouter que le postulant le plus méritant devait habiter un village du Nord.

Dans un autre cas, on croyait qu’un mignon du gouvernement était le seul qualifié pour un poste d’après un appel à candidatures par la PSC mais on devait découvrir que quelqu’un d’autre, proche de l’opposition, détenait lui aussi les mêmes qualifications. Mais on trouva quand même des moyens pour nommer le favori.

Mardi 9 janvier 2024

Et si c’était une embarcation armée ?

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On apprend dans l’express du mardi 9 janvier que le plus important bâtiment naval des formes armées mauriciennes, le Barracuda, a été engagé pendant 172 heures pour venir à bout d’un petit bateau transportant plus de 300 kg de gandia.

Cet exploit de la marine mauricienne a valu la participation du commissaire de police lui-même à un point de presse dans le port du pays. Des Mauriciens et des Malgaches ont été arrêtés dans le cadre de cette opération. Les trafiquants ont réussi quand même à se débarrasser d’une partie de leur marchandise en la balançant par-dessus bord.

Etait-il possible pour les effectifs du Barracuda à récupérer les sacs jetés à la mer ? Ou les sacs ont-ils coulé comme du plomb? La grande question qui reste, c’est de savoir comment le Barracuda pourrait défendre l’intégrité territoriale de Maurice si on avait affaire à une embarcation armée et transportant des commandos ayant pour mission de débarquer dans l’île. Evidemment, ce bateau hostile serait plus rapide que le Barracuda dont le nom inspire quand même une certaine frayeur chez les enfants.

Mercredi 10 janvier 2024

Bouc-émissaire étranger

L’express en date du mercredi 10 janvier annonce que le Sud-africain Mbulelo Ncetezo a été suspendu comme Chief Executive Officer (CEO) de l’Utility Regulatory Authority (URA). Ce régulateur du secteur énergétique est au centre de l’actualité en raison d’un énorme scandale qui secoue le CEB depuis quelques mois. Avant Mbulelo Ncetezo, un autre étranger, lui aussi nommé CEO mais à Air Mauritius, a été suspendu. Il s›agit de Krešimir Kucko, un Croate.

Puisqu’il est plus que probable que les gouvernements de l’Afrique du Sud et de la Croatie ne discuteraient pas du cas de ces hommes avec les autorités à Port-Louis, ces cadres ne disposent pas de grands moyens en dehors de leur contrat pour se défendre.

L’emploi d’un chef étranger s’avérerait utile pour un ministre qui chercherait à tout contrôler. Le cadre venu d’ailleurs se contente de dire ‘yes sir’ et toucher son pactole jusqu’à l’expiration de son contrat. On évite autant que possible d’employer des cadres venus de pays qui disposent de moyens de rétorsion diplomatique contre Maurice. Les Etats-Unis sont hors de prix. Les Indiens sont généralement favorisés car, de nature docile, ils n’oseraient pas ‘challenge’ un ministre.

Jeudi 11 janvier 2024

Travailleurs étrangers ‘maltraités’

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Des sanctions prises contre des entreprises mauriciennes ‘maltraitant’ leurs employés étrangers sont discutées dans un article dans l’express du jeudi 11 janvier.

Cinq usines mauriciennes sont mises à l’index par l’organisation Transparentem qui parle même d’esclavage moderne dans notre pays.

Le sort des travailleurs étrangers est souvent évoqué à Maurice par certains syndicalistes et des vested interests de même que des organisations comme Transparentem.

On aurait tendance à croire que Maurice serait injustement attaqué sur le traitement accordé à des étrangers. Car les mêmes groupes qui s’intéressent à Maurice ne parlent jamais de l’emploi par des pays du Golfe de millions de travailleurs venus du Pakistan de l’Inde, du Sri Lanka et des Philippines.

Quant aux Mauriciens fonctionnant comme travailleurs manuels à l’étranger, notamment comme bouchers au Québec, aucun mouvement n’existe encore pour défendre leurs intérêts.

Vendredi 12 janvier 2024

Welcome to Moutoukistan

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Nouvelle affaire d’aliments infects dans les hôpitaux.

L’express du vendredi 12 janvier publie une photo révélant la présence d’asticots (moutouk) sur des aliments servis à l’hôpital Victoria. L’accès facile aux médias sociaux a eu comme résultats salutaires la dénonciation des manquements dans les services publics du pays. C’est ainsi qu’on prend en photos ou on réalise un enregistrement vidéo sur ce qui va mal dans les services financés par les contribuables.

Le service hospitalier reste au centre des préoccupations des Mauriciens, d’où les nombreux articles dans la presse et des posts sur les médias sociaux.