Explorez les événements de la semaine sous un angle différent. Il s'agit d'une revue critique-et politique- de l’actualité comme rapportée dans les médias du lundi 18 mars 2024 au vendredi 22 mars 2024.

Lundi 18 mars 2024 : Culture ouvrière étrangère sur terre mauricienne

L’express fait état dans son édition du lundi 18 mars de la transformation d’un kiosque public de Port-Louis en dortoir pour travailleurs étrangers.

Ce fait reflète l’implantation graduelle des mœurs charriées par des travailleurs étrangers mais aussi la perte de plus en plus prononcée de la vigilance des autorités publiques notamment la police et les administrations régionales.

En effet, des ouvriers étrangers ont réussi à transformer le kiosque d’un jardin public en dortoir sans être inquiétés par les autorités. Il n’est pas difficile d’imaginer dans quelles conditions sanitaires ces étrangers vivaient dans leur logement mauricien. Si cette tendance d’implantation de pratiques étrangères est maintenue, il faudrait bien se préparer à voir, dans les prochaines décennies, le complexe du Caudan transformé en bidonville avec la rade de Port-Louis changeant de vocation et de …couleur.

Mardi 19 mars 2024 : The taming of Ivan

Selon l’express du mardi 19 mars, le Muvman Liberater (ML) dirigé par Ivan Collendavelloo se retrouverait «de plus en plus seul» dans le contexte politique mauricien. Ivan Collendavelloo, qui se retrouve actuellement dans un état de servitude béate envers le Premier ministre Pravind Kumar Jugnauth (PKJ), ne manque pas de surprendre les observateurs politiques qui ont suivi son cheminement politique pendant ces trois dernières décennies.

Homme politique très agressif et maîtrisant parfaitement les données, Ivan Collendavelloo était capable de clouer le bec au redoutable Paul Bérenger dans les instances du MMM comme celles du gouvernement. Mais en 2024, force est de constater que Collendavelloo n’a jamais été aussi «mouton» de toute sa carrière.

La neutralisation du terrible Ivan aura été l’une des plus grandes réussites politiques de PKJ. Le mouton se métamorphiserait-il en lion dans le contexte des prochaines élections générales ? Des miracles se produisent bien en politique à Maurice.

Mercredi 20 mars 2024 : Qui paiera pour les King’s Counsel ?

Dans son édition du mercredi 20 mars, l’express publie un long compte-rendu des travaux à la Cour suprême dans le cas de la plainte constitutionnelle logée par le commissaire de police Anil Kumar Dip à l’encontre du Directeur des poursuites publiques, Me Rashid Ahmine.

On apprend ainsi que le CP Dip a eu recours aux services d’un juriste britannique nommé Paul Ozin qui est King’s Counsel de surcroît. Le DPP Ahmine, lui, est soutenu par des avocats mauriciens menés par Me Sanjay Bhuckory.

L’Independent Commission Against Corruption (ICAC), s’est mise de la partie. Evidemment pour soutenir le CP Dip. Et l’ICAC a fait venir un King’s Counsel de Londres en la personne de Mark Rainsford pour défendre ses intérêts.

Logiquement, ces deux avocats ne se contenteraient pas de dipin-diber comme fees ni de loger dans un pensionnat de Baie-du-Tombeau pendant leur séjour à Maurice. Reste à savoir maintenant si le CP Dip et le directeur général de l’ICAC paieront les Britanniques de leurs poches ou ce seront les contribuables mauriciens qui vont casquer.

Jeudi 21 mars 2024 : Government Printing, therefore no commission

On apprend dans l’express du jeudi 21 mars que des manuels scolaires n’ont pu être distribués dans de nombreux cas alors que le premier trimestre tire à sa fin.

L’impression des manuels scolaires n’a pu être assurée à temps pour la rentrée scolaire en janvier en raison des problèmes d’allocation de contrats et des contestations subséquentes sur l’exercice d’évaluation et l’approbation des tenders. Ce qui amène les Mauriciens bien-pensants à se demander à quoi servirait l’immense Government Printing située à La Tour Koenig ? Pourquoi ne pas utiliser de façon maximale les équipements prépresse et les presses de ce mastodonte de l’Etat qui occupe plusieurs arpents ?

Vendredi 22 mars 2024 : Pas de police, pas de Safe City ?

Cri de cœur, dans l’express du vendredi 22 mars, du père d’un jeune tué lors d’un rallye de motos. Israfil Tagaully, un jeune de 18 ans, a été tué sur la Ring Road à Pailles quand sa moto est entrée en collision avec un autre engin.

On peut comprendre la profonde douleur du père Tariqq Tagaully en perdant un enfant de cet âge. On rapporte régulièrement des rallyes illégaux de motos dans différentes régions du pays mais il semblerait que cela n’éveille nullement les soupçons de la police mobilisée sur le terrain. D’autre part les caméras de Safe City dont le réseau a coûté quelque Rs 19 milliards aux contribuables mauriciens ne parviennent pas non plus à générer un avertissement quand des rallyes se déroulent.

Mais si les autorités n’ont pu détecter l’arrivée du Wakashio sur le récif de Pointe-d’Esny, comment pourraient-elles repérer deux douzaines de motos bruyantes roulant à tombeau ouvert sur les routes ?