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Politique

La situation se décante peu à peu

7 septembre 2023, 11:00

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La situation se décante peu à peu

Le PM multiplie les sorties, comme à Ste-Croix, mardi.

La chose politique commence à s’éclaircir, pratiquement à une année de la dissolution du Parlement. Les partis politiques affichent déjà leur stratégie en marge des prochaines élections générales et les blocs politiques se forment peu à peu. Le Premier ministre Pravind Jugnauth, également le leader du Mouvement socialiste militant (MSM), a déjà établi sa stratégie politique. Il comptera sur la Plateforme Militante de Steven Obeegadoo et le Muvman Patriot Morisien d’Alan Ganoo. Cependant, la question se pose. Est-ce que le Muvman Liberater sera de la partie ? Son leader, Ivan Collendavelloo, a perdu son poste de ministre. «Nous sommes en alliance. Quand le moment arrivera, les deux leaders vont se parler pour les élections», déclare un membre de ce parti.

Outre séduire les jeunes et les pensionnés, le chef du gouvernement a d’autres plans. Il multiplie en privé les réunions avec des organisations socioculturelles. D’ailleurs, une vidéo circule en ce moment, le montrant à table, entouré de Yogida Sawmynaden et de Leela Devi Dookun-Luchoomun dans la circonscription n° 8, Moka–Quartier-Militaire, lors d’une de ces réunions.

Quand ce n’est pas en privé, le Premier ministre multiplie les inaugurations et les sorties publiques, couvertes largement par la Mauritius Broadcasting Corporation. D’ailleurs, les spécialistes de la communication qui décryptent le journal télévisé de 19 h 30 ont compris la stratégie du gouvernement. Une section de l’électorat est visée, constatent-t-ils.

D’après certaines sources politiques, Pravind Jugnauth pourrait dissoudre le Parlement à n’importe quel moment. Cependant, un député au sein du gouvernement fait comprendre que le Premier ministre ira jusqu’au bout de son mandat. «Il est vrai que c’est lui seul qui décide quand le Parlement sera dissous. Personne ne connaît l’avenir» , concède-t-il. Toutefois, il maintient que le MSM fera une série de congrès à travers le pays après le jugement du Privy Council dans l’affaire Suren Dayal.

L’alliance composée par le Parti travailliste (PTr), du Mouvement militant mauricien (MMM) et du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) sera un des principaux adversaires de l’alliance gouvernementale. Cependant, elle n’organisera pas d’activités communes pendant les prochains jours en raison de l’absence du leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, du pays. Toutefois, chaque parti tient des activités séparées en attendant le meeting du 22 septembre, à Flacq. D’ailleurs, les affiches sont déjà sorties.

Le leader du MMM, Paul Bérenger, a demandé aux comités régionaux de son parti d’organiser des «réunions élargies» dans les différentes circonscriptions lors de son bureau politique, lundi. «Paul Bérenger a déjà animé plusieurs réunions à travers l’île. Beaucoup de militants reviennent au bercail», déclare un cadre de ce parti. Le PTr tient également des réunions entre ses membres. Ils se concentrent en ce moment dans les circonscriptions de l’Est pour préparer le rendez-vous du 22 septembre.

La tendance se dessine également du côté des partis extraparlementaires. Linion Pep Morisien brasse large. Ce parti présentera des nouveaux adhérents, ce samedi, à la presse, tout en préparant un prochain événement qui se tiendra à Flacq. «Ce sont des personnes connues», nous déclare Dev Sunnasy, son secrétaire général. Les Verts Fraternels de Sylvio Michel et le Ralliement Citoyen pour la Patrie sont les derniers groupes à rejoindre cette plateforme composée également du Rassemblement Mauricien. Des négociations sont toujours en cours avec Idéal Démocratique et l’alliance Reform Party/ En avant Moris. Nous avons sollicité Roshi Bhadain, le leader du Reform Party, pour connaître sa position, mais en vain. Toutefois, d’après certaines sources, Roshi Bhadain est prêt à affronter seul l’électorat avec En avant Moris.

Il n’y a que la position de Rezistans ek Alternativ qui est presque incertaine. Ce parti veut une réunification de toute l’opposition parlementaire et extraparlementaire. Toutefois, cela semble être difficile en raison de la conjoncture politique. Il nous revient que l’alliance PTr-MMM-PMSD n’est pas contre un accord avec uniquement Rezistans ek Alternativ.