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Commission d’enquête sur l’affaire Betamax
«La STC avait l’intention de rompre le contrat», affirme Veekram Bhunjun
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Commission d’enquête sur l’affaire Betamax
«La STC avait l’intention de rompre le contrat», affirme Veekram Bhunjun
L’audition de Veekram Bhunjun, directeur de Betamax, s’est poursuivie hier, devant la commission d’enquête sur la résiliation contestée du contrat d’affrètement entre sa société et le gouvernement.
Veekram Bhunjun a été invité à clarifier son choix d’importer 64 000 tonnes au lieu des 47 000 tonnes initialement prévues. Il a expliqué qu’après avoir reçu une lettre du Ministry of Shipping, sa société avait conclu que 47 000 tonnes étaient insuffisantes alors que 64 000 tonnes suffiraient. «Pour transporter des cargaisons captives, il était impossible de le faire avec 47 000 tonnes. En optant pour un navire plus grand, nous avons pu atteindre 64 000 tonnes.»
La juge Carole Green-Jokhoo a ensuite mentionné un e-mail envoyé par Ranjit Soomarooah, ancien directeur de la State Trading Corporation (STC). Lui répondant, Veekram Bhunjun a affirmé que Betamax avait dû ralentir l’exécution du contrat entre 2010 et 2011.
Il a soutenu que par rapport aux accu sations de la STC que Betamax a exercé des pressions, la STC souhaitait un contrat simple. «Il y a eu des négociations substantielles et notre prix, déjà très compétitif, a été réduit de 10 %. Un des problèmes était que la STC demandait un contrat simple mais nous avons proposé un contrat complexe. Nous devions construire un navire tout neuf, avec des spécifications, et cela nécessitait une approche bancaire. Étant donné qu’il s’agissait d’une somme de Rs 60 milliards, il y avait des éléments à ajouter tels que des modalités et des conditions, ainsi que des aspects financiers. La STC a dit que le document était bulky.» La juge Green-Jokhoo l’a interrompu en précisant que la STC avait évoqué un document complexe et non pas «bulky».
Veekram Bhunjun a affirmé que le but de la STC en demandant un contrat simple était de pouvoir se retirer à sa convenance ou de résilier le contrat. «Avec le même contrat, la STC aurait payé les mêmes dommages. Elle avait l’intention de rompre le contrat et de se retirer.» Il maintient qu’aucune pression de Betamax n’a été exercée sur la STC par rapport à ce contrat.
En réponse à une autre question de la juge Green-Jokhoo, Veekram Bhunjun, représenté par Me Rishi Pursum, Senior Counsel, a mentionné qu’une discussion avait eu lieu sur la sécurité de l’approvisionnement, ce qui signifie que le produit serait disponible indépendamment de tout problème. Lorsque le contrat de Betamax a été rompu, la STC a mis huit semaines à fournir des prix, et un contrat fixe de 20 millions USD a été proposé par Betamax.
La juge Green-Jokhoo a indiqué à Veekram Bhunjun que la STC avait informé la commission, sur les conseils de son conseiller juridique, qu’elle souhaitait des éclaircissements sur l’approvisionnement et qu’elle avait alerté le ministère du Shipping à ce sujet. Veekram Bhunjun a répondu qu’il ne pouvait pas se prononcer sur des questions liées à des aspects techniques légaux. L’affaire reprendra le 23 octobre en ce qui le concerne.
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