Publicité

Rentrée du second trimestre

La technologie, une alliée incontournable de l’enseignement

28 avril 2025, 05:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La technologie, une alliée incontournable de l’enseignement

Difficile aujourd’hui d’ignorer l’influence grandissante de la technologie dans notre quotidien – et l’école n’échappe pas à cette révolution. Alors que le ministre de l’Éducation appelle à limiter l’usage des téléphones portables en milieu scolaire, certains enseignants y voient une opportunité. C’est le cas de Raveena Parianen, enseignante de Business Studies, pour qui la technologie est un levier d’engagement, de créativité et d’accès à l’information. Grâce à Google Classroom, elle transmet ses cours par écrit, partage des liens vers des articles et des vidéos, et favorise le travail collaboratif. «Les élèves partagent plus facilement leurs idées et approfondissent leurs recherches», souligne-t-elle.

Cependant, Raveena Parianen insiste sur la nécessité d’un accès adéquat – smartphone, ordinateur et connexion internet – et rappelle l’importance d’éduquer les jeunes à une utilisation responsable du numérique. Au quotidien, elle utilise Kahoot pour dynamiser ses cours par des quiz interactifs, Mindmeister pour créer des cartes mentales, ainsi que des vidéos, jeux en ligne et simulations pour rendre les concepts plus accessibles. Selon elle, la technologie stimule l’apprentissage autonomeet donne aux élèves le goût d’apprendre.

Et demain ? Raveena imagine un apprentissage plus flexible et interactif, facilité par l’intelligence artificielle (IA), la réalité virtuelle et les outils de suivi. Les élèves apprendront où et quand ils le voudront, tandis que les enseignants suivront les progrès en temps réel. Mais elle prévient :rien ne remplacera jamais un enseignant. «Seul un humain peut créer des liens émotionnels, motiver et inspirer.»

À l’international, la tendance s’accélère : enCorée du Sud, les manuels laissent place aux cours personnalisés sur tablette ; enArizona, la Unbound Academymise sur l’IA ; en France, des logiciels d’apprentissage assistés par IA soutiennent déjà les élèves de CE1 (Grade 1). La vraie question n’est plus si la technologie transformera l’éducation, mais comment l’adapter pour rester humaine et inclusive.

Parents, piliers oubliés de la réforme

À l’image de Mirella Chauvin, la fondation ILMA plaide pour une refonte en profondeur du système éducatif mauricien. Lors desAssises de l’éducation, elle a soumis un rapport affirmant qu’une réforme durable commence à la maison, en impliquant activement les parents. Le document souligne l’urgence de former les parents à la parentalité positive et à la littératie numérique, en s’inspirant des modèles du Royaume-Uni, de Singapour et de Scandinavie. ILMA préconise aussi unrenforcement des partenariats entre écoles et familles, clé de la réussite scolaire et du bien-être des élèves.

Sur le plan pédagogique, elle recommande d’adopterl’apprentissage par projets, de favoriserl’inclusion, d’intégrer davantage lesnouvelles technologieset de développerl’éducation émotionnelle dès le primaire. Concernant l’enseignement à domicile, en plein essor, elle propose de légaliser et encadrer cette pratique, comme en Norvège ou à Singapour. Autre priorité :la formation continue des enseignants. ILMA suggère de créer un système national de développement professionnel, d’accroître le soutien psychologique aux enseignants et de renforcer la présence de conseillers scolaires pour améliorer le climat éducatif.

Face à la montée des risques comme la drogue en milieu scolaire, l’accent est mis surla préventionvia le sport, les arts et l’apprentissage socio-émotionnel. Le rapport recommande aussi une réforme progressive de l’éducation sexuelle, avec une approche factuelle et respectueuse des valeurs locales. Enfin, ILMA insiste sur la nécessité de s’appuyer sur des données fiablespour guider les réformes, et appelle à la création d’unsystème national de suivi et d’évaluation. À travers ce plaidoyer, ILMA rappelle que l’éducation est l’affaire de toute la société.

Pas de classes le 5 mai en raison des municipales

Les élèves du primaire et du secondaire bénéficieront d’un jour de congé supplémentaire: aucune classe ne sera assurée lundi prochain, 5 mai. La décision, entérinée au dernier Conseil des ministres, intervient dans le sillage des élections municipales prévues le dimanche 4 mai dans les cinq villes. Cette mesure vise à permettre le changement d’opérer après la tenue des élections surtout que de nombreux établissements scolaires sont utilisés comme centres de vote. Parents et élèves sont donc invités à prendre leurs dispositions en conséquence.

Publicité