Publicité
Transports en commun
L’allocation de Rs 1 000 devra être payée d’ici fin septembre
Par
Partager cet article
Transports en commun
L’allocation de Rs 1 000 devra être payée d’ici fin septembre
Grâce à la pression exercée par l’Union of Bus Industry Workers, le ministère des Transports a tranché en faveur des employés.
Bonne nouvelle pour les travailleurs des compagnies d’autobus publiques et privées. Après de longs mois de négociations, qui avaient même atteint le point critique d’une menace de grève au sein du secteur, l’Union of Bus Industry Workers (UBIW) semble enfin récolter les fruits de ses efforts. Cela fait suite à la réunion qui s’est tenue, la semaine dernière, au siège du ministère des Transports. Rencontre qui s’est déroulée en présence du ministre de tutelle, Alan Ganoo. Les compagnies seront désormais tenues de verser l’allocation de Rs 1 000 à tous leurs employés, montant qui était dû depuis l’année précédente. Cette mesure entrera en vigueur dès la fin du mois de septembre, avec effet rétroactif.
Environ 6 000 employés sont concernés par cette mesure. La décision que chaque employé reçoive une allocation de Rs 1 000 avait été prise après la pandémie de 2020, mais elle avait été supprimée suite à une annonce budgétaire. En effet, le ministre des Finances avait déclaré, lors du Budget de 2022-2023, qu’une allocation de Rs 1 000 serait accordée par la Mauritius Revenue Authority (MRA) à toute personne percevant moins de Rs 50 000. Les compagnies de transport, à l’exception de la Compagnie nationale de transport (CNT), avaient alors cessé de verser cette somme à leurs employés.
Il est bon de rappeler qu’à ce moment-là, les compagnies d’autobus, à l’exception de la CNT, avaient fait valoir qu’elles ne disposaient plus des ressources nécessaires pour continuer à verser cette allocation à leurs employés. L’UBIW avait fait ressortir qu’il était inacceptable d’avoir des disparités au sein de ce secteur. Face à cette situation, les compagnies ont sollicité une assistance financière du gouvernement afin de pouvoir rémunérer leurs employés, compte tenu de leurs difficultés économiques. Alain Kistnen, secrétaire de l’UBIW, indique : «Nous avons clairement spécifié que ‘l’apartheid’ ne devrait pas prévaloir dans ce secteur. Les compagnies ont fait appel au gouvernement pour garantir le paiement des employés, vu leurs défis financiers.»
Suite à cela, le ministre Alan Ganoo a présenté le dossier lors d’une réunion du Conseil des ministres au cours de laquelle il a été décidé d’augmenter le tarif des tickets d’autobus. Cette hausse tarifaire a pour objectif de couvrir le coût de l’allocation de Rs 1 000 que les compagnies sont tenues de verser à leurs employés. Cependant, selon Alain Kistnen, les compagnies ont souligné que cette augmentation tarifaire ne suffisait pas à couvrir l’excédent du montant qui doit être versé mensuellement aux employés. Par conséquent, des discussions interminables ont eu lieu entre les compagnies, le ministère et le syndicat jusqu’à ce qu’une solution soit enfin trouvée, lundi dernier. Alain Kistnen soutient que «le ministre a indiqué que d’ici la fin septembre, les compagnies devraient avoir réglé les salaires des employés, y compris les arriérés. Par conséquent, les compagnies doivent désormais verser plus de 12 mois d’allocation en rétroactif».
Cette résolution apporte un grand soulagement au secrétaire de l’UBIW, en particulier parce qu’il est lui-même employé de la CNT et n’a pas rencontré de difficultés à recevoir son allocation. Il ajoute : «Cela instaurera l’égalité entre tous les employés.»
Lors de cette réunion avec le ministre Ganoo, le syndicat a également saisi l’opportunité pour proposer une augmentation salariale en faveur des employés de ce secteur. En effet, ces travailleurs n’ont pas bénéficié de révision salariale au cours des deux dernières années.
Un changement d’heure et de destination demandé
Une compagnie d’autobus privée opérant entre Rose-Hill et Vuillemin attire l’attention des autorités compétentes sur une situation qu’elle considère «discriminatoire». Selon elle, il y a un problème dans le calendrier affiché, ce qui entraîne un traitement inéquitable. Un membre de la compagnie explique la situation : «Depuis la pandémie de 2020, nous avons mis en place un nouvel horaire de départs. Tout se passe bien le matin et en milieu de journée, mais à partir de 16 h 30, nous rencontrons des difficultés. En effet, les départs des autobus de la gare de Rose-Hill sont prévus toutes les dix à 20 minutes mais il y a un problème évident. Par exemple, comment expliquer qu’un bus parte pour Vuillemin à 16 h 40 et un autre à 17 h 00, vers la même destination ? Pendant ce temps, à 17 h 10, un autre bus dessert la région d’Eau-Bouillie.» Selon notre interlocuteur, le «véritable horaire» avait été initialement conçu pour prévoir un départ vers Vuillemin à 16 h 40, un autre à 16 h 50 en direction d’Eau-Bouillie, puis un troisième départ vers Vuillemin à 17 heures. «J’ai essayé d’attirer l’attention de la National Land Transport Authority à ce sujet, sans succès. J’espère que nous pourrons corriger cette situation afin que toutes les compagnies puissent fonctionner correctement et recevoir ce qui leur est dû à la fin de la journée.»
Publicité
Les plus récents