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Pénurie sur le marché
L’AMB dit assurer une livraison d’oignons adéquate
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Pénurie sur le marché
L’AMB dit assurer une livraison d’oignons adéquate
Des marchands affirment ne pas avoir d’oignons, alors que d’autres n’en vendent qu’à leurs clients fidèles ou sous conditions.
En faisant le tour du marché de la capitale, le manque d’oignons sur les étals est notable. Certains marchands affirment ne pas en avoir du tout, alors que d’autres n’en vendent qu’à leurs clients fidèles ou sous conditions. Chez les rares marchands qui en ont, les oignons sont soit cachés, soit placés à un endroit où le client ne peut pas avoir accès.
Le premier marchand rencontré vend ses oignons sous conditions, expliquant qu’il propose une livre d’oignon par personne au prix fixé de Rs 25 la livre à condition d’acheter de la pomme de terre ou de l’ail. Les oignons sont placés près de lui dans une caisse. «Je vends une livre d’oignons par personne s’ils achètent aussi de la pomme de terre ou de l’ail. Par exemple, un quart d’ail et une livre d’oignons. Deux livres de pommes de terre, un livre d’oignon. Je n’ai que 50 livres d’oignons pour une semaine, soit cinq poket. Certains consommateurs ne sont pas d’accord mais je ne peux pas faire plaisir à tout le monde. Je n’ai pas le choix. La quantité d’oignons est minime et il me faut aussi travailler et vendre mes autres produits.»
Les consommateurs se plaignent du manque d’oignons. On entend dire qu’il y en a sur le marché. Mais est-ce le cas ? «Non. Ki fer péna ? Bizin ena enn rézon. AMB bizin pran so responsabilité», répond le marchand, qui ajoute qu’«une poket d’oignons peut contenir deux à trois livres d’oignons pourris». Un autre marchand nous signale qu’il ne lui reste qu’un seul poket d’oignons, qu’il vend à ses clients sans conditions, sauf une limite d’une livre par personne. Un peu plus loin, des marchands proposent des livres d’oignons contenant quelques-uns de mauvaise qualité. Pour bénéficier d’une livre de bons oignons, les clients doivent payer un supplément de Rs 5. De plus, la variété dite «toupie» se vend entre Rs 60 et Rs 80 la livre, soit trop cher pour beaucoup de consommateurs.
Nous avons sollicité l’Agricultural Marketing Board (AMB) pour obtenir leur version du problème. Beny Ramcharan, Assistant General Manager, affirme qu’à leur niveau, la cargaison normale est livrée : «Nous consommons 300 tonnes d’oignons par semaine. Excepté en période festive, la consommation peut atteindre 25 tonnes de plus. La semaine dernière, nous avons mis en vente 299 tonnes d’oignons. Cette semaine, à vendredi, nous avions déjà mis en vente entre 300 et 320 tonnes. Mercredi, 177 tonnes ont été livrées. Au niveau de l’AMB, nous assurons la livraison normale, soit 300 tonnes par semaine.»
Il ajoute que deux bateaux sont attendus. L’un, dont l’arrivée est prévue le 4 février, contient 513 tonnes d’oignons et l’autre prévu le 4/5 février apporte 364 tonnes. «Donc ce week-end, avec la possibilité d’un décalage d’un jour, 877 tonnes d’oignons seront livrées à Maurice. La semaine prochaine, nous mettrons sur le marché jusqu’à 375 tonnes. Le marché sera approvisionné de manière importante pour éviter toute pénurie artificielle. Si les marchands font du holding pour avoir un prix plus élevé, ils font erreur. Dans la semaine du 12 au 16 février, 1 372 tonnes d’oignon arriveront à Maurice.»
Il est donc recommandé aux consommateurs de ne pas en acheter en surplus pour stocker car c’est un produit hautement périssable. «La qualité est toujours excellente lors de la vente. Mais ces cargaisons en provenance de Hollande ont parcouru un trajet de 60 à 70 jours. Il est donc conseiller de n’acheter que la quantité requise.»
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