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Euro-2024
Lamine Yamal, le grand soir
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Euro-2024
Lamine Yamal, le grand soir
Une oeuvre d'art pour marquer l'histoire: le phénomène espagnol Lamine Yamal, devenu le plus jeune buteur dans un Euro à 16 ans, a placé la Roja sur le chemin de la finale en faisant peser une menace constante sur la défense française, dépassée comme beaucoup avant elle face au talent de l'ailier catalan.
C'est une «spéciale» qui risque de faire très mal à l'avenir. En quête d'un premier «golazo» dans le tournoi et après plusieurs tentatives, Lamine Yamal a déroulé son schéma préférentiel: percussion sur l'aile, crochet intérieur pour se placer sur son pied gauche de velours et enrouler à l'opposé, hors de portée de Maignan.
Un bijou qui a totalement relancé l'Espagne, menée dès la 9ᵉ minute de jeu, dans sa demi-finale, et récompensé l'abnégation de l'adolescent, étincelant depuis le début de la compétition avec notamment 3 passes décisives, mais maladroit devant le but jusqu'ici.
Toujours avec la même insouciance, la même conduite de balle insaisissable, l'ailier du FC Barcelone n'a cessé de provoquer Théo Hernandez, mis en difficulté comme rarement dans son couloir et a fini par être logiquement élu homme du match, même si son impact a baissé en seconde période.
Qu'il se rassure, le latéral gauche milanais n'est pas la première victime du jeune prodige aux bouclettes dorées. Il rejoint en fait une longue liste de défenseurs restés impuissants face à sa vivacité et le tranchant de ses crochets, qui font de Yamal un joueur «unique», au potentiel «sans limite» selon l'attaquant espagnol David Villa.
«C'est un joueur spécial. Le fait qu'à 16 ans, il soit le leader du FC Barcelone et de l'équipe nationale espagnole à l'Euro parle de lui-même», résumait le meilleur buteur de l'histoire de l'Espagne dans Mundo Deportivo.
Un peu de Messi
Il y a bien un peu de Messi, son idole et son modèle, dans cette gestuelle et cette capacité à éliminer sans effort, et rentrer sur sa patte gauche pour chercher la frappe ou déposer un caviar à l'un de ses partenaires.
Le shooting photo dévoilé il y a quelques jours par le père du lycéen, encore tout bébé à l'époque aux côtés du génie argentin, est perçu par la presse espagnole comme un signe presque divin. Et la soirée de mardi à Munich ne fera que renforcer cette filiation, même si le prodige barcelonais refuse toute comparaison.
«C'est le meilleur joueur de l'histoire et c'est incroyable d'être comparé à lui, mais cela n'a rien à voir. Personne ne peut se comparer à lui, surtout pas moi, qui viens de commencer. J'aimerais avoir la moitié de sa carrière», a répondu le gaucher catalan à la radio Onda Cero.
Elu joueur de la saison par les supporters du Barça, qu'il a porté sur ses frêles épaules toute la saison (50 matches, 7 buts, 10 passes décisives), Yamal marche en tout cas dans les pas de l'Argentin. Il fait même mieux que ce dernier à son âge.
Le club catalan, qui a blindé son contrat jusqu'en 2026 avec une clause à un milliard d'euros et affirme repousser les offres mirobolantes des plus grands clubs européens, dont le Paris Saint-Germain, pourrait même lui offrir le mythique numéro 10 de Messi dès la saison prochaine.
Il a avant cela encore une marche à franchir - la plus haute - et des limites à continuer de repousser, pour que cet été reste comme celui de la confirmation de son irrésistible ascension au sommet du football mondial.
Yamal, qui fêtera ses 17 ans ce samedi 13 juillet, rêve d'un formidable cadeau d'anniveraire: une victoire à l'Euro dès le lendemain.
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