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Affaire Al Madani Hossenally

L’ASP Rajesh Moorghen se retire de l’enquête

27 mai 2025, 06:00

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L’ASP Rajesh Moorghen se retire de l’enquête

L’ASP Rajesh Moorghen.

L’enquête autour de l’affaire Al Madani Hossenally, qui porte sur de graves soupçons de trafic humain et de revenge pornography, prend une tournure inattendue.

L’Assistant surintendant de police (ASP) Rajesh Moorghen, qui pilotait ce dossier depuis plusieurs semaines, s’est retiré de l’enquête. En toile de fond : de lourdes allégations d’ingérences politiques.

Dans une lettre officielle adressée au commissaire de police, l’ASP Moorghen dénonce l’intervention de hauts gradés dans un autre dossier dont il avait la charge – une affaire de violence domestique.«Un homme du gouvernement serait intervenu pour influencer la libération conditionnelle d’un suspect. Cette situation remet en cause l’indépendance des enquêtes policières et soulève de sérieuses préoccupations sur l’intégrité du processus judiciaire», explique-t-on. L’ASP rapporte notamment avoir été mis devant le fait accompli alors qu’il avait formellement donné des instructions pour maintenir le suspect en détention en attendant sa comparution devant la justice, le lendemain.

L’intervention précipitée de plusieurs officiers de haut rang, au-delà des horaires réglementaires, a conduit à la libération provisoire du prévenu, en violation des procédures habituelles. L’ASP souligne dans sa lettre que même la magistrate concernée s’est interrogée sur de possibles interférences politiques. C’est dans ce climat tendu que l’enquêteur Rajesh Moorghen «a décidé de se retirer de l’enquête Al Madani, considérant ne plus pouvoir mener ses investigations dans un environnement impartial et exempt de pressions», expliquent des sources.

Depuis son retrait, l’enquête a été reprise par l’inspecteur Ghoorbin de la Criminal Investigation Division de Metro North, sous la supervision de certains hauts responsables de la police. Quant au principal suspect, il continue de maintenir le silence. Après avoir passé trois semaines en garde à vue, Al Madani Hossenally a été placé en détention préventive sur ordre de la cour. Le clerc de notaire de 43 ans pourrait faire l’objet de plus d’une quinzaine d’accusations provisoires, dont certaines parmi les plus graves sont relatives au human trafficking et plusieurs infractions à la Cybersecurity and Cybercrime Act. Trois de ses épouses l’ont dénoncé à la police. Les charges continuent de s’accumuler, avec quatre nouvelles accusations récemment ajoutées : trafic humain, complot, violence domestique et omission coupable.

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