Publicité

Développement durable et inclusif

L’association Les Amis d’Agaléga soumet des propositions pour un Masterplan

30 septembre 2024, 16:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

L’association Les Amis d’Agaléga soumet des propositions pour un Masterplan

Lors des consultations pour un Masterplan sur Agaléga, l’association Les Amis d’Agaléga, présidée par Laval Soopramanien, a présenté une série de propositions visant à améliorer le quotidien des habitants. Dans le podcast de l’express du dimanche 22 septembre, Laval Soopramanien expliquait que toutes les suggestions de l’association étaient facilement réalisables, n’entraînant ni coûts élevés ni lourdeurs administratives.

L’un des piliers de ce plan est l’optimisation des terres agricoles, notamment celles dédiées aux plantations de noix de coco. La moitié des terres cultivables étant abandonnées, la proposition à court terme est de confier ces terres inutilisées à des Agaléens pour une durée limitée, avec le soutien logistique de l’Outer Islands Development Corporation (OIDC). L’objectif est non seulement de relancer la production de noix de coco, mais aussi d’encourager de petites plantations de fruits et légumes, favorisant ainsi une agriculture locale variée et durable. Si le projet porte ses fruits, ces terres pourraient être cédées en bail aux Agaléens pour la culture, car l’OIDC n’est pas destinée à mener des activités commerciales.

Pour la sécurité alimentaire, l’association propose de développer une industrie artisanale de pêche, soutenue par l’OIDC, qui garantirait la réfrigération des excédents de production. En parallèle, des projets agricoles axés sur la culture d’oignons, de citrouilles, de manioc, de pommes de terre et d’autres produits maraîchers et fruitiers sont envisagés. La vision à long terme est de rendre les îles autosuffisantes sur le plan alimentaire et de créer des opportunités d’exportation vers Maurice.

L’aspect environnemental du plan met en avant la nécessité d’une gestion efficace des déchets. La création de zones de gestion des déchets ainsi que le recyclage des déchets métalliques, tels que les voitures et motos hors d’usage, pour en faire des dispositifs de concentration de poissons (DCP) autour d’Agaléga sont prioritaires. L’idée globale est de transformer Agaléga en une île respectueuse de l’environnement, en accord avec les principes de développement durable. Pour renforcer cet engagement, une transition vers les énergies vertes est proposée. Ainsi, l’île du Sud pourrait être entièrement alimentée en électricité par des panneaux photovoltaïques et les véhicules électriques deviendraient le seul mode de transport autorisé. Le succès de ce projet pilote pourrait ensuite être étendu à l’île du Nord.

Sur le plan social, le logement, la santé, l’éducation et les loisirs ne sont pas laissés de côté. Des évaluations approfondies des terres et logements occupés sont suggérées pour permettre non seulement aux Agaléens de devenir propriétaires ou locataires de leurs maisons, mais aussi de planifier des constructions futures. De plus, le développement des infrastructures de santé est mis en avant pour assurer un meilleur accès aux soins et une éducation de qualité sur l’île, afin que les femmes puissent y accoucher sans avoir à se déplacer à Maurice.

L’amélioration du système éducatif est également soulignée. L’association fait ainsi ressortir qu’il n’y a pas de formateur en petite enfance sur l’île et qu’il est urgent de former des Agaléens pour combler ce manque. Il faut également rehausser le niveau de l’enseignement primaire et revoir le secondaire, dont le système est déficient. Le ministère doit réviser les procédures afin de permettre aux élèves de participer aux examens du SC et du HSC avec le niveau approprié. Les activités de loisirs et de sport sont également encouragées, avec la proposition de créer un gymnase de qualité pour la jeunesse agaléenne.

Enfin, pour une meilleure connectivité, il est recommandé d’améliorer les réseaux de télécommunications et de transport entre les deux îles d’Agaléga et avec Maurice. Des vols réguliers pourraient renforcer les liens entre les Agaléens et leurs familles résidant sur l’île principale.