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École de musique
L’Atelier Mo’Zar s’installe au cœur de Batterie-Cassée
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L’Atelier Mo’Zar s’installe au cœur de Batterie-Cassée
Nouvelle étape pour l’Atelier Mo’Zar. Le mois dernier, les «momos» ont déménagé. Après des décennies dans l’ancienne maison de feu José Thérèse, son fondateur, à Roche-Bois, l’Atelier Mo’Zar s’est implanté à Batterie-Cassée. Un quartier de Port-Louis considéré comme chaud, à cause de l’enfer de la drogue.
«Nous devions rendre les anciens locaux. Autant aller là où l’on a besoin de nous. Il y a eu tout un questionnement autour de la sécurité des enfants, mais si nous qui luttons contre la discrimination, nous venons avec des préjugés, cela ne va pas le faire», explique Valérie Lemaire, directrice de l’Atelier Mo’Zar. C’est au rez-de-chaussée de la maison de Jazzy Christophe, un «momo» qui brille au Berklee College of Music en Amérique, que l’Atelier Mo’Zar a déposé ses instruments de musique.
«Batterie-Cassée n’a aucune considération de l’État et des autorités. Nous ne pouvons pas changer tout le monde, mais si nous arrivons à guider quelques enfants vers la voie musicale, nous aurons accompli notre mission. Le jazz a pris naissance dans des ghettos. Plusieurs musiciens de renom à l’instar de Quincy Jones y ont vu le jour. Je crois dans la magie du jazz sa capacité à changer la vie des gens. Si c’est vrai que Batterie Cassée a une certaine réputation, il est important de ne pas mettre tous ces habitants dans le même panier. Il y a aussi de très belles âmes à Batterie-Cassée», affirme pour sa part Clyde Augustin, président de l’Atelier Mo’Zar.
Ce déménagement n’a jusqu’ici apporté que du positif. «Nous avons été accueillis à bras ouverts. Plusieurs enfants du quartier se sont inscrits», souligne Valérie Lemaire. De son côté Clyde Augustin fait ressortir: «Nous avons toujours dit que 80 % des places sont pour les enfants de Roche-Bois et des alentours. Il y avait une déficience concernant la région, mais depuis que nous sommes à Batterie-Cassée, la tendance s’est inversée. Nous n’avons plus de places libres.»
Dans le passé, l’Atelier Mo’Zar avait déménagé pour un terrain à côté du stade Kaya à Roche-Bois, mais a été victime d’actes de vandalisme. «Nous avons décidé de reprendre ce projet à zéro. Il faudra refaire toutes les installations», affirme Clyde Augustin. Si dans le futur, l’Atelier Mo’Zar compte s’installer dans ces locaux, «nous comptons garder l’antenne de Batterie-Cassée vivante», conclut-il.
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