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Demande de contre-autopsie
L’avis du DPP attendu sur Jean-Hugues Cursley Duval
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Demande de contre-autopsie
L’avis du DPP attendu sur Jean-Hugues Cursley Duval
L’affaire relative à la demande de contre-autopsie de Jean-Hugues Cursley Duval, 50 ans, pêcheur de Raphaël Fishing Company, décédé le 8 novembre à St-Brandon, a été entendue une première fois en cour de district de Port-Louis devant le magistrat Prasant Beesoon, mercredi 13 décembre. C’est le frère du défunt, Jean Éric Jérôme Duval, qui, insatisfait des conclusions de l’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste (NdlR : L’exercice post-mortem avait conclu à la mort due à un œdème pulmonaire aigu), a fait cette demande par le biais d’un affidavit logé en Cour suprême après avoir entré une mesure de précaution aux Casernes centrales pour rejeter les conclusions de l’autopsie et avancer qu’il soupçonne que son frère a été victime d’un acte malveillant.
Lors de l’audience de mercredi, Me Mahen Saulick, qui défend les intérêts de la famille Duval, a interrogé l’inspecteur Beesony de la police du port. L’avocat a voulu savoir comment s’était déroulé le rapatriement du corps de Jean-Hugues Cursley Duval et quelles procédures avaient été enclenchées une fois le corps réceptionné et ce, jusqu’à ce que l’autopsie soit pratiquée.
Me Saulick a logé l’affaire en se basant sur la section 110 de la District & Intermediate Courts (Criminal Jurisdiction Act 1888) Investigation qui dit qu’«in case of violent death where a magistrate shall inform that a person «(b) has been killed by another or by an animal or by machinery or an accident, the magistrate shall forward to the Director of Public Prosecutions the reports of the officer and medical practitioner, together with his own report and any further information bearing on the case».
L’avocat de la famille estime que le DPP peut éventuellement prendre une décision sous la section 111 afin qu’une enquête judiciaire soit faite. «In any of the cases specified in section 110, the DPP may (whether before or after receiving from the magistrate the reports referred to) require the magistrate to hold an inquiry into the cause of the death and circumstances connected with it.»
Les résultats de l’analyse toxicologique effectuée par le Forensic Science Laboratory sur Jean-Hugues Cursley Duval ont été connus en fin de semaine dernière, plus d’un mois après l’autopsie. Ils indiquent que des traces d’alcool, de codéine, du monoacetelylmorphine, métabolite actif de l’héroïne, du xylazine, tranquillisant utilisé par les vétérinaires pour endormir les animaux, ont été trouvées dans le corps du pêcheur décédé.
La xylazine, communément appelée «drogue zombie», est disponible à Maurice depuis peu. Le FSL a d’ailleurs écrit au commissaire de police pour l’en informer. Celui-ci devra consulter le Parquet pour que cette substance psychoactive soit listée sous la Dangerous Drugs Act.
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