Depuis la promulgation de la Dangerous Drugs (Amendment) Act 2022 en novembre dernier, de nombreuses personnes attendent avec impatience l’introduction des produits à base de cannabis à des fins thérapeutiques. Celui-ci pourra être utilisé pour soulager certaines pathologies. Mais alors qu’on pensait que les premiers patients pourraient en bénéficier dès la semaine écoulée, au niveau du ministère de la Santé, on explique que c’est un des trois différents types de cannabis médical qui a été reçu. Et qu’il faudra s’armer d’un peu de patience encore avant de pouvoir s’en procurer.

En attendant, parmi les trois types, l’on compte le cannabidiol (CBD), Tetrahydrocannabinol (THC) et un mélange des deux. C’est ce dernier produit, un produit contenant un «balanced mixture of THC and CBD», qui a été réceptionné dans un premier lieu, en provenance d’Espagne. La livraison se fait «batch par batch» et ces produits sont approuvés par des instances régulatrices, précise-t-on.

«Les produits sont déjà disponibles mais c’est durant la semaine à venir ou la semaine d’ensuite au plus tard que l’on pourra les prescrire», explique-t-on. «Le type de cannabis médical disponible peut soulager la spasticité musculaire chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, notamment.» Quant à la livraison de l’huile de CBD, elle est également attendue dans les deux à trois semaines à venir. Cette huile est connue pour son utilisation dans le traitement de conditions telles que l’épilepsie.

Le Medical Cannabis Therapeutic Committee, chargé du dossier canna- bis thérapeutique, est composé d’environ une dizaine de spécialistes. Ce comité thérapeutique siège à l’hôpital Victoria, à Candos. Il examinera les dossiers des patients éligibles à ce traitement. Tous ceux qui ont besoin de cannabis médical doivent consulter leur médecin, qu’il soit public ou privé. Une fois la demande faite, le comité considérera cas par cas et traitera la demande afin de s’assurer que le patient réponde aux critères et que le bénéfice soit plus fort que le risque mais aussi qu’il n’y ait pas d’abus. Les dosages seront adaptés aux besoins spécifiques de chaque patient. Le cannabis médical devrait éventuellement être disponible dans tous les hôpitaux régionaux.

Pour prescrire ce produit, le médecin doit obtenir une autorisation du ministère de la Santé. Pour avoir celle-ci, une formation sur le traitement au cannabis est nécessaire. Jusqu’à présent, dix-huit médecins des secteurs public et privé, ainsi que des pharmaciens, ont suivi cette formation. «Les personnes qui attendaient ce produit médical seront soulagées. Ce premier lot de cannabis médical est un premier pas mais ce sera un ‘long journey’».

En attendant, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, a exprimé lundi dernier, lors du lancement de la deuxième phase du programme YEPAD, le souhait que d’ici la fin de l’année, tous les types et quantités de cannabis médical nécessaires soient disponibles pour tous les patients qui en ont besoin. Ce qui marquera ainsi le début d’un nouveau chapitre dans le domaine des soins de santé au niveau local.