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Independent Review Panel

Le comité d’évaluation de la CWA blâmé

17 décembre 2023, 12:00

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Le comité d’évaluation de la CWA blâmé

Pour surveiller ses réservoirs situés parfois dans des lieux isolés, les gardiens ont besoin de véhicules appropriés.

RSL Security Services Ltd (RSL) contestait devant l’Independent Review Panel (IRP) l’attribution par la Central Water Authority (CWA) le 20 octobre d’un contrat de gardiennage des réservoirs d’eau à Quick Security Guards Ltd (Quick) qui était le moins offrant avec une proposition de Rs 100 655 200. Même si RSL avait proposé plus, soit Rs 131 834 464, elle jugeait que Quick avait sous-estimé ses coûts et surestimé son chiffre d’affaires pour remporter l’appel d’offres. RSL l’a démontré et l’IRP a découvert des «erreurs» que le Bid Evaluation Committee (BEC) de la CWA n’avait pas, lui, décelées.

Ainsi, l’IRP s’est rendu compte que si, au lieu de se contenter d’un sommaire des estimations de coûts de Quick, le BEC avait exigé une liste détaillée, il aurait découvert que Quick avait compté Rs 11 575 comme salaire mensuel pour ses gardiens. Cela, alors que selon le dernier Remuneration Order de janvier 2023, le salaire aurait dû être de Rs 13 009. Ce qui a causé une baisse artificielle de 30 % de ses coûts. Le chef ingénieur de la CWA ayant siégé sur ce BEC a reconnu s’être fié à un simple engagement pris par Quick de payer ses gardiens selon la loi.

La CWA exigeait aussi que le soumissionnaire ait une moyenne de chiffre d’affaires sur trois ans égale à la moitié du montant du contrat, donc environ Rs 50 millions. Or, Quick et le BEC ont confondu moyenne et total, en ajoutant les chiffres d’affaires sur trois ans sans les diviser par trois !

Le chef ingénieur a reconnu devant l’IRP avoir commis cette bourde arithmétique. Il a aussi avoué une autre boulette : le dernier bilan de 2022 de Quick n’avait pas été déposé au Registrar of Companies, mais avait juste été signé par un expert-comptable. En le vérifiant de près, l’IRP s’est aperçu qu’il n’avait même pas été signé par un expert-comptable, mais par le directeur de Quick lui-même.

Mercedes tout-terrain

Dans l’appel d’offres, la CWA demandait de plus que le soumissionnaire mette deux rapid response vehicles à disposition. Or, en épluchant les documents, l’IRP a trouvé qu’en fait de véhicules, Quick ne proposait qu’une moto et une Mercedes âgée de 20 ans, qui était d’ailleurs en réparation et même pas enregistré au nom de Quick. L’IRP s’est demandé si la Mercedes pouvait rouler à travers champs, au milieu desquels se situent parfois les réservoirs.

L’IRP reconnaîtra ironiquement que Quick a bien respecté l’exigence de véhicules, dont la définition dans le dictionnaire Oxford est ‘a thing that is used for transporting people or goods from one place to another… ‘. Il conclut : «Le soumissionnaire est libre de proposer une moto ou tout autre véhicule à condition qu’il transporte ‘people from one place to another.’» Au final, l’IRP a ordonné à la CWA de recommencer l’évaluation à zéro. En lisant ce jugement, on comprend un peu mieux pourquoi ces malheureux gardiens de réservoirs se plaignent de leurs salaires et conditions de travail.