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Rentrée parlementaire
Le comportement de Nazurally scruté
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Rentrée parlementaire
Le comportement de Nazurally scruté
Toute nouvelle séance parlementaire, après de longues vacances, apporte toujours un changement, surtout quand il y a un remaniement ministériel. La démission de Vikram Hurdoyal est déjà loin derrière et c’est sans doute la position qu’affichera le deputy speaker Zahid Nazurally, mais aussi son comportement à l’Assemblée nationale mardi – s’il n’est pas absent – qui seront les attraits de cette rentrée.
Après sa fracassante déclaration contre le fait que seules deux familles ont toujours occupé le poste de Premier ministre depuis l’Indépendance, Zahid Nazurally est resté silencieux. Nous l’avons appelé hier et il nous a répondu brièvement pour nous faire savoir qu’il n’a rien à dire... Une chose est sûre, sa déclaration a jeté un froid parmi les parlementaires du MSM. L’un d’eux se demande ironiquement s’il ne savait pas en 2019, quand il s’est présenté aux élections, que celui qui était présenté comme Premier ministre était issu de la famille Jugnauth.
Ce qui est certain c’est que souvent, Zahid Nazurally, membre du Muvman Liberater (ML), n’a pas peur de dire tout haut ce que des membres du gouvernement pensent tout bas. C’est vrai qu’il est apprécié par les membres de l’opposition, car contrairement à Sooroojdev Phokeer, quand il est appelé à présider les débats, il le fait en toute indépendance. Lui, n’hésite pas à rappeler des membres de la majorité à l’ordre mais aussi à couper court aux discours ministériels s’il pense qu’il y a quelque abus.
On ne sait pas cependant s’il aura la chance de présider des débats lors des prochaines séances parlementaires. On se souvient que l’an dernier, il a été à l’écart de la speaker’s chair pendant plusieurs semaines. Et il faut faire remarquer aussi qu’il n’a pas ‘bénéficié’ de missions à l’étranger.
Cette rentrée parlementaire sera aussi marquée par un nouveau sitting arrangement dans le camp du gouvernement. Naveena Ramyad, nommée ministre le 14 février dernier, prendra place non loin du ministre Anjiv Ramdhany, qui grimpe d’un rang dans la hiérarchie. Kavi Doolub, nommé chief whip, prendra la place de Naveena Ramyad, à proximité du siège du Premier ministre.
Si on ne sait pas si Zahid Nazurally sera présent au Parlement mardi, du côté de l’opposition, il y aura au moins un absent. Il s’agit de Mahend Gungapersad, qui purgera sa dernière séance de suspension démarrée l’année dernière. Subhasnee Luchmun Roy, en convalescence, sera probablement absente.
Par ailleurs, outre la Private Notice Question (PNQ) et les questions parlementaires, il y a trois projets de loi qui sont à l’agenda. Ils y figurent depuis l’année dernière. Il s’agit de The Protection and Promotion of the Rights of Persons with Disabilities Bill, du French Speaking Union Bill et du Trade (Anti Dumping, Contraveiling and Safeguard Measures) (Amendment) Bill.
Qui plus est, c’est le rapport de l’Audit, qui est généralement déposé à chaque rentrée parlementaire en mars, qui retiendra également l’attention. Car ledit rapport est souvent embarrassant pour un gouvernement, avec les manquements soulignés au niveau des ministères, dont la Santé, l’Agroindustrie, la Sécurité sociale et les Infrastructures, de même que les départements de la police, pour ne citer que ceux-là.
En ce qui concerne les questions parlementaire, après celle d’Ehsan Juman qui a été rejetée, une interpellation de Ritish Ramful a été jugée irrecevable. Le député du Parti travailliste voulait interroger le ministre des Finances sur les raisons pour lesquelles le rapport mensuel de la Banque de Maurice n’a pas été publié depuis août 2023. Il souhaitait aussi solliciter des informations sur les réserves étrangères et le montant du special reserve fund.
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