Les cendres de sa crémation, qui s’est déroulée au cimetière de Phoenix hier, seront dispersées en mer ce matin. Après une cérémonie pleine d’intensité et d’émotion, dont les effets ont forcé plusieurs membres de l’assistance à manifester leur incapacité à retenir leurs larmes, à son domicile situé à Trait-d’Union,à Vacoas, c’est aujourd’hui que Dev Manraj, l’ex-secrétaire financier décédé dans la nuit du lundi 17 juin, fera un ultime adieu à ses proches et par ricochet, à l’île Maurice tout entière. Ce sera lors de l’exécution d’un rituel selon la pure tradition du Védisme.

Pour le pandit Amar Geerjanan, le but de ce rituel consiste à confier à l’eau, l’un des cinq éléments, cette partie qui lui revient du corps de Dev Manraj. Durant les derniers jours de son existence, l’homme a montré une autre facette qui a profondément marqué le pandit, qui était à ses côtés avant son départ définitif de cette terre. «C’est lui qui a préparé son passage de ce monde spatio-temporel vers cette dimension que tout humain doit affronter après sa mort. Dans les moindres détails.»

De nombreuses personnalités du monde politique, et des secteurs privé et social ont rendu un dernier hommage à Dev Manraj. Parmi elles, le Dr. Jean Claude Autrey, chancelier de l’université de Maurice, qui l’a connu pendant plusieurs décennies. «Depuis 2022, nous avons été très proches quand il a pris les fonctions de président du conseil d’administration du Mauritius Institute of Biotechnology dont je suis membre et responsable du comité de pilotage sur la biotechnologie verte. D’un point de vue personnel, j’ai beaucoup apprécié son rapport en tant que « Visitor » de l’Université de Maurice en 2013 qui a permis à notre Université de redémarrer sur des nouvelles bases et de se moderniser tant au niveau de son administration que de sa vocation académique. Dev Manraj croyait fermement que la biotechnologie deviendrait notre sixième pôle de développement économique. Il ne s’épargnait aucun effort à cette fin. Il s’y consacrait avec enthousiasme et son ardeur au travail se traduisait par des messages WhatsApp aux petites heures du matin, dimanche compris. Il était un leader exceptionnel avec une vision tant stratégique qu’opérationnelle. C’était un géant. Un vrai Mauricien dans toute l’appellation que ce terme implique. Il va nous manquer, mais nous devrions être fidèles à son héritage pour assurer que sa vision pour le secteur de la biotechnologie se concrétise dans les années à venir. Nous lui devons bien cela.»