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A Beau-Bassin
Le détenu Sameer Jugurnauth succombe après son agression
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A Beau-Bassin
Le détenu Sameer Jugurnauth succombe après son agression
Il était «on remand» pour recel car il ne pouvait payer sa caution
Il était admis aux soins intensifs de l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle depuis dimanche matin, 3 mars. Sameer Jugurnauth, 49 ans, a rendu son dernier souffle dans la soirée de lundi. Il aurait été tabassé par ses codétenus, dont un policier suspecté de trafic de drogue, à la New Wing de la prison de Beau-Bassin. Quatre suspects ont été entendus par la police.
Sameer Jugurnauth, un habitant de Terre-Rouge, avait été arrêté en février de cette année pour possession d’objet volé. La cour de Pamplemousses lui avait accordé la liberté conditionnelle après sa comparution. Ne pouvant fournir le montant de sa caution, il a été reconduit en détention préventive à Beau-Bassin.
La police de Barkly avait été alertée après l’inspection d’un surveillant de la prison qui avait retrouvé Sameer Jugurnauth dans un piteux état.
Hier, les hommes du chef inspecteur Rajesh Moorghen ont procédé à l’interrogatoire des compagnons de cellule de Sameer Jugurnauth. Ils ont incriminé Visham Parasamudu et le policier Hans Varun Gaungoo.
Ce dernier avait été arrêté à l’aéroport avec son épouse le 1er décembre dernier. Le couple aurait tenté de faire entrer dans le pays du haschisch valant quelque Rs 40 millions alors qu’il revenait de l’Inde. «Mo mem monn bat sa misié la en premie me apre Guangoo in bat li plis», a relaté Visham Parasamudu lors de son interrogatoire.
Quant à Hans Varun Gaungoo il nie toute implication. «Wi ti ena enn insidan dan cell nimero 3 kot mo ti été. Mo pann bat li mo pou donn lanket an prezans mo avoka», a déclaré le policier à ses collègues. Le rapport de l’autopsie est attendu.
L’enquête est menée par le chef inspecteur Rajesh Moorghen et ses hommes du poste de police de Barkly.
L’autopsie pratiquée par le chef médecin légiste de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin a attribué le décès de Sameer Jugurnauth à une hémorragie intracrânienne.
La famille de Sameer Jugurnauth, dans le flou, réclame justice. «Nou pann mem kone kan linn blese. Kan inn amenn li lopital apre nou pe apran linn blese. Linn fer enn loperasion. Kan nounn ale nou trouv li ar bandaz, elastoplast dan so lizie. Lindi swar nou gagn nouvel linn desede», confient ses proches.
Les images caméras de surveillance devront être visionnées. Des gardiens de prison seront aussi entendus prochainement. La police est en présence d’informations qu’une dispute a éclaté, les codétenus n’auraient pas apprécié son comportement. Il faisait du bruit et les dérangeait.
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