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Négligence médicale alléguée
Le Dr Moheeputh nie toute responsabilité dans le décès de la magistrate Biefun-Doorga
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Négligence médicale alléguée
Le Dr Moheeputh nie toute responsabilité dans le décès de la magistrate Biefun-Doorga
Après avoir été convoqué par le Medical Council, qui le sommait de fournir des explications quant à une accusation écrite de négligence médicale de sa part après la mort de la magistrate Varsha Biefun-Doorgah qu’il venait d’opérer, le chirurgien esthétique Nishan Moheeputh, qui a retenu les services de Me Vikash Teeluckdharry, a soumis ses explications écrites, le 7 août. Document dans lequel, il nie toute implication dans la mort de cette professionnelle de 43 ans. Cette exigence du Conseil de l’ordre des médecins fait suite à une déposition émanant de la mère de la magistrate.
Si dans sa déposition, la mère de Varsha Biefun- Doorga affirme que ce serait le Dr Moheeputh qui aurait convaincu cette dernière de faire cette liposuccion, sans l’informer des risques associés à cette opération alors que le rapport d’autopsie a révélé que son décès est dû à une septicémie causée par une perforation de l’intestin, le Dr Moheeputh a tout d’abord soutenu qu’il n’est pas en présence dudit rapport. «Je n’ai pas reçu de copie du rapport d’autopsie mais je fournirai des explications sur la prise en charge de ma défunte patiente, Varsha Biefun Doorga. Elle était une bonne amie d’enfance avant d’être ma patiente dans notre vie d’adulte. J’étais aussi son médecin de famille», dit-il.
Dans son document, il ajoute que «c’est elle (NdlR : la magistrate) qui a sollicité mon aide car, elle disait ne pas être à l’aise avec son abdomen. Je lui ai d’abord conseillé de suivre un régime et de commencer à faire des exercices physiques légers comme la marche mais elle a fait aménager une salle de sport chez elle. Elle semblait pressée de maigrir et ressentait le besoin de recourir à la chirurgie plastique. Je lui ai parlé des risques possibles d’un retard de guérison car elle avait des problèmes de santé mais elle a été catégorique et a dit sur un message Whatsapp, le 12 juin 2024 : ‘Je veux que mon ventre soit plat’», allègue le chirurgien, qui a produit ce message au Medical Council.
Il affirme qu’il a opéré Varsha BiefunDoorga, le 19 juillet, en compagnie d’une équipe composée d’un anesthésiste, d’une infirmière de gommage, d’une infirmière d’anesthésie et d’une ‘floating nurse’ et que l’intervention a duré sept heures.
«Varsha s’est réveillée sans se plaindre et a été transférée dans une salle sous surveillance constante de moniteur. Elle a bu de l’eau quelques heures plus tard après s’être réveillée de l’anesthésie», poursuit-il.
Avant de dresser une chronologie des événements dans laquelle il affirme que le 21 juillet, l’état général de Varsha BiefunDoorga était bon et que le 22 juillet, il a effectué des visites au domicile de sa patiente qui avait, dit-il, mangé et qui prenait ses médicaments.
Dans sa déposition, la mère de Varsha Biefun-Doorga a dit que le lendemain, elle et les fils de la magistrate ne retrouvaient plus un des médicaments prescrits par le chirurgien et qu’un des garçons a envoyé un texto à cet effet au Dr Moheeputh. Mais que quelques minutes plus tard, ils ont retrouvé le médicament et que ce n’était plus un problème. Et que lorsque le chirurgien est venu voir Varsha Biefun-Doorga et qu’il a décidé de la faire réadmettre en clinique, il avait emporté tous les médicaments avec lui.
Or, dans sa déclaration, le chirurgien donne une autre version des faits. «Le 23 juillet, son fils m’a informé que sa mère avait perdu tous ses médicaments. J’ai fait une autre visite chez elle et elle était dans un état de grande faiblesse et j’ai immédiatement pratiqué la réanimation avant d’appeler une ambulance. Mais comme l’ambulance allait prendre du temps, je l’ai emmenée à la Clinique de Grand-Baie en voiture au lieu d’attendre. Nous n’avons pu la sauver malgré tous les efforts.»
Le Dr Moheeputh soutient que malgré qu’il ait réalisé plus de 100 interventions au cours de sa carrière, il est désemparé par ce cas. «S’il s’agissait d’un cas de perforation intestinale, elle aurait dû être dans un état critique et dans un délai d’une heure, elle aurait dû avoir été admise aux soins intensifs et elle n’aurait peut-être pas pu obtenir de décharge. Je crois qu’il y a un élément de mystère sur lequel la police doit enquêter pour savoir si quelqu’un a interféré avec le site chirurgical pendant les heures de visites et ce qui est arrivé à tous ses médicaments», dit-il.
Dans sa déposition à la police, en sus d’alléguer que le Dr Moheeputh a commis une négligence médicale sur sa fille, la maman de la magistrate a avancé que le chirurgien esthétique n’a pas les compétences requises et qu’il n’a pas apporté les soins requis à sa fille. Elle demande au Conseil de l’ordre des médecins de le radier pour l’empêcher d’exercer.
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