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Enquête judiciaire sur la mort de Jacquelin Steeve Juliette
Le Dr Pierre Perich réalisera la contre-autopsie
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Enquête judiciaire sur la mort de Jacquelin Steeve Juliette
Le Dr Pierre Perich réalisera la contre-autopsie

L’exhumation du corps de Jacquelin Steeve Juliette est fixée au 24 avril si toutes les procédures sont finalisées. C’est le Dr Pierre Perich qui a été désigné pour procéder à la contre- autopsie. C’est ce qu’a relatéMe Nataraj Muneesamy, Assistant Director of Public Prosecutions, en cour de Pamplemousses lors des travaux de l’enquête judiciaire visant à faire la lumière sur la mort de cet habitant de Résidence Ste Claire, Goodlands. Les travaux sont présidés par lamagistrate Neela Ramdewor-Naugah.
Le Dr Pierre Perich est un médecin légiste français, membre de la Société française de médecine légale, Chevalier de la Légion d’honneur, expert près la Cour pénale internationale et conseiller médico-légal du Comité international de la Croix-Rouge, Genève, entre autres.
Mᵉ Rama Valayden, qui représente la famille Juliette pro bono avec Mᵉˢ Sanjeev Teeluckdharry et Anoup Goodary, dit accueillir favorablement cette décision. Il explique que c’est un moment douloureux pour les proches de Jacquelin Steeve Juliette de devoir revivre ce moment. «Il faut savoir que toutes ces procédures sont coûteuses aussi mais la justice n’a pas de prix. Il faut connaître les vraies circonstances qui ont coûté la vie à Jacquelin Juliette qui était aussi un père de famille», relate Mᵉ Rama Valayden.
L’assistant surintendant de police (ASP) Jhurry qui était affecté à la brigade antidrogue de Grand-Baie et responsable de l’opération avait été appelé à la barre des témoins. Le haut gradé a expliqué le déroulement des faits ce jour-là. Selon lui, il avait reçu des informations selon lesquelles des individus s’adonnaient à du trafic de drogue. Il a alors monté une opération avec son équipe. Arrivés à Résidence Ste Claire, les policiers ont vu Jacquelin Juliette. «To ena ladrog ar twa», lui ont dit les policiers qui étaient en civil.
Selon l’ASP Jhurry, les policiers ont décliné leur identité et ont dit à Jacquelin Juliette qu’on doit procéder à une fouille sur lui. L’habitant de Goodlands âgé de 36 ans avait dans un premier temps accepté mais lorsqu’on l’a conduit dans le fourgon de la police pour plus de discrétion, Jacquelin Juliette se serait mis à lutter croyant qu’on procédait à son arrestation. L’ASP Jhurry affirme que la police a fait usage de force minimale sur lui et qu’il y avait un groupe de personnes hostiles. Lors de la fouille, rien d’incriminant n’a été retrouvé sur le trentenaire. Il a été autorisé à rentrer. Deux habitants de Goodlands, dont le frère de Jacquelin Juliette, ont eux, été arrêtés en possession de drogue.
Une séquence de l’interpellation de Jacquelin Juliette qui a été filmée a été visionnée en cour. L’ASP Jhurry a dit ne pas apercevoir d’officiers se saisir du cou de Jacquelin Juliette lorsqu’on l’emmenait dans le fourgon de la police alors qu’il était contre-interrogé sur les images diffusées.
Mᵉ Muneesamy a aussi demandé au haut gradé pourquoi aucune entrée n’avait été faite lorsque la police avait fait usage de force minimale sur Jacquelin Juliette comme le stipule le manuel de la police. L’ASP Jhurry a répondu que c’était un oubli «unintentional». Lors de son audition, le haut gradé a relaté qu’après avoir été relâché, Jacquelin Juliette ne présentait aucun signe de détresse. Mᵉ Muneesamy lui a demandé s’il avait l’œil tout le temps sur Jacquelin Juliette et si jamais ce dernier était en signe de détresse, pouvait-il le faire savoir. Le haut gradé a répondu qu’il n’avait pas tout le temps le regard sur Jacquelin Juliette.
L’ASP Jhurry a confirmé que c’était lui qui avait signé le mandat car on lui avait fait savoir que cela prendrait du temps d’avoir un magistrat.
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