Le Groupe réfugiés Chagos (GRC) a rencontré la presse, hier jeudi 12 octobre, pour rendre compte de sa visite aux États- Unis. À la suite du rapport favorable de Human Rights Watch et du soutien de l’organisation américaine «Let us Return», le groupe sollicite le gouvernement américain pour obtenir une réparation.

«Le gouvernement américain est également responsable de ce qui s’est passé aux Chagos. À ce jour, les États-Unis n’ont versé aucune compensation aux Chagossiens. Le but de notre visite était de trouver le soutien nécessaire pour demander cette réparation», a soutenu le président du GRC, Olivier Bancoult. Il estime qu’ils ont le droit de savoir ce qui se passera après la résolution des Nations unies (ONU). «Il y a eu des occupations illégales aux Chagos. Quelle sera la position du secrétaire général de l’ONU ? Qui paiera les réparations ?»

Olivier Bancoult estime que le gouvernement britannique et celui des États-Unis doivent participer à la compensation. Il a indiqué que dans les jours à venir, avec l’aide de quelques sénateurs rencontrés pendant la visite, le GRC adressera une lettre au gouvernement de Joe Biden et au secrétaire général de l’ONU. «Les États-Unis ont aussi leur part de responsabilité dans l’expulsion des Chagos. S’il n’y avait pas eu de base militaire, nous serions toujours sur notre île», a-t-il déclaré.

La lettre au gouvernement américain sera pour demander réparation, tandis que dans la correspondance au secrétaire général de l’ONU, il lui sera demandé de continuer à suivre cette affaire. Olivier Bancoult a fait savoir qu’en dépit de tous les obstacles, il continuera à lutter pour leurs droits en tant que Chagossiens. «Notre but principal est de pouvoir vivre sur l’île où nous sommes nés», a-t-il conclu. Le GRC compte se rendre de nouveau aux États-Unis l’année prochaine.