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Insectes dans un supermarché
Le magistrat prend la mouche et critique l’inspectrice sanitaire
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Insectes dans un supermarché
Le magistrat prend la mouche et critique l’inspectrice sanitaire
Somags Ltée était accusée, le 29 septembre 2023, à Jumbo Express, Orchard Centre, Quatre-Bornes, d’avoir omis de s’assurer que ses locaux empêchaient la pénétration de mouches, oiseaux et autres nuisibles, conformément à l’article 35(2)(e) de la Food Regulations Act. Cependant, la compagnie accusée a obtenu gain de cause devant le tribunal de Rose-Hill le 31 juillet.
Lors du procès, Vedika Ramgoolam, du ministère de la Santé, a expliqué en cour qu’elle avait effectué, ce jour-là, une visite à ce supermarché avec des inspecteurs et avait rencontré le gérant, Jean-François Rackin, à qui elle avait expliqué l’objectif de leur visite. Lors de l’inspection, dans un espace où l’on vend des aliments et des friandises, elle avait constaté la présence de quelques mouches sur le comptoir où la nourriture est servie aux clients. La société en a été formellement informée.
Contre-interrogée, elle a concédé avoir noté la présence d’un tue-mouche électrique sur place. Jean-François Rackin a pour sa part précisé qu’il était présent lors du contrôle. Ce jour-là, il avait vu une mouche en vol dans cette zone, mais celle-ci n’avait pas été en contact avec la nourriture, qui est stockée dans des vitrines chauffées ou réfrigérées selon sa nature. Il a soumis des photographies à cet effet et a expliqué qu’un tue-mouche électrique installé dans cette zone émettait une lumière attirant ces bestioles avant de les tuer grâce à un choc électrique. L’appareil était en bon état et fonctionnait correctement au moment de la visite.
Après avoir entendu les témoignages, le magistrat Arun Rohamally a critiqué l’inspectrice Ramgoolam, estimant qu’elle aurait voulu lui faire croire que la présence d’insectes dans la zone de restauration constituait une infraction en soi, sans vérifier la salle de préparation des repas. «Cela ne correspond clairement pas aux normes consciencieuses auxquelles les inspecteurs de la sécurité alimentaire doivent adhérer. De plus, ce qui me dérange, c’est que le témoin voudrait également que je croie, même si elle se souvenait très bien avoir constaté la présence d’un appareil électrique, qu’elle ne se souvenait pas avoir demandé au gérant comment celui-ci fonctionnait. Je trouve cela un peu difficile à digérer», a-t-il déclaré. Prenant ces éléments en compte, il estime que la société accusée a effectivement pris toutes les mesures possibles pour respecter les dispositions de la Food Regulations Act.
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