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Admission du fils de Rajen Valayden au MGI

Le ministère de l’Éducation et le MES défendent leur décision

20 février 2024, 11:00

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Le ministère de l’Éducation et le MES défendent leur décision

Rajen Valayden et son fils Shankaran ont bénéficié du soutien de quelques citoyens, hier lundi 19 février.

L’activiste Rajen Valayden, qui cherche à obtenir une place pour son fils au Mahatma Gandhi Institute (MGI), se trouve confronté aux objections fermes des défendeurs. L’affaire a été portée devant la cheffe juge, Rehana Mungly-Gulbul, hier lundi 19 février. La ministre de l’Éducation et le Mauritius Examinations Syndicate (MES), en tant que défendeurs, ont soumis hier leurs affidavits pour demander le rejet de la demande de Rajen Valayden. Les deux parties évoquent un traitement équitable, conformément aux dispositions du règlement sur l’éducation de 2015, soutenant que le processus d’admission s’est déroulé selon les critères établis. Le MES refuse de divulguer la liste des candidats admis au MGI après les résultats du Primary School Achievement Certificate (PSAC), et d’offrir une place à son fils dans l’établissement. L’affaire a été renvoyée au 26 février.

La ministre, par le biais de son directeur par intérim de l’Éducation, Chaya Surajbali-Bissoonauth, a déposé un affidavit en réponse à celui de Mᵉ Pazhany Rangasamy, l’avocat de Rajen Valayden. Dans le document, elle revient sur la chronologie entourant les résultats du PSAC et souligne que les parents sont invités bien avant à remplir un formulaire pour indiquer leur choix de collège en fonction de leur zone de résidence. Le ministère de l’Éducation maintient qu’une place est attribuée en fonction des choix, du lieu de résidence et des résultats.

Shankaran Valayden s’était vu offrir une place à Ébène SSS après avoir obtenu un total de quatre unités. Le 20 décembre, il avait demandé un transfert, et le 29 décembre, il avait été informé qu’il n’y avait pas de place. Le ministère estime avoir suivi tous les critères et ne voit aucune raison de revoir sa décision. La ministre demande à la cour de rejeter la demande de Rajen Valayden, arguant que «le demandeur invite la cour à interférer avec les pouvoirs statutaires conférés au défendeur par plusieurs lois».

Le MES, par le biais de son directeur adjoint, le Dr Bhai Imtehaze Ahsun, a également répondu à l’affidavit de Rajen Valayden, soulignant que sur la liste des 20 collèges disponibles dans sa zone, Shankaran Valayden n’avait choisi que le MGSS Moka en remplissant le formulaire. Le MES refuse de divulguer la liste des candidats admis au MGI après les résultats du PSAC, invoquant la confidentialité et soulignant que cela ne peut se faire sans la permission des candidats ou de leurs tuteurs.

Le MES insiste sur le fait que l’exercice d’attribution d’une place dans ce collège a été effectué selon les critères établis et affirme que Shankaran Valayden n’a subi aucune forme de discrimination. L’avocat Pazhany Rangasamy a demandé une semaine pour répondre à ces affidavits et souligne une fois de plus l’urgence de traiter cette affaire car Shankaran Valayden ne va toujours pas à l’école.

Après l’audience de la cour, des personnes venues témoigner leur soutien ont manifesté aux côtés du fils de Rajen Valayden pour demander que justice soit rendue. Rajen Valayden estime que les parties adverses sont en train de chercher des arguments. «Je n’ai pas besoin des noms, mais qu’ils viennent dire à la cour, et non à moi, quels sont ces élèves qui ont obtenu une place, combien ont bénéficié d’un transfert et selon quels critères. Nous voulons aussi savoir si le ministère a reçu des demandes de la part d’organisations socioculturelles. La population mérite de connaître la vérité. Nous devons comprendre le système informatique du MES et voir si le classement existe toujours», souligne Rajen Valayden.

Il affirme que son fils prend actuellement des leçons particulières en attendant d’obtenir une place au MGSS Moka. Il souligne qu’il a des raisons justifiées de ne pas vouloir que son fils fréquente Ébène SSS Boys, en évoquant des problèmes de violence dans l’établissement.