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Sainte-Rose, à La Réunion
Le miracle du volcan toujours sur toutes les lèvres
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Sainte-Rose, à La Réunion
Le miracle du volcan toujours sur toutes les lèvres
Les roches laissées par la coulée de 1977.
À La Réunion, il existe des endroits qui attirent les touristes en grand nombre, que ce soit les cirques, les chutes d’eau ou les paysages panoramiques. Néanmoins, un lieu retient toujours l’attention des touristes comme des habitants : c’est Sainte-Rose. Cet endroit est particulier de par son histoire mais aussi l’église qui s’y trouve et qui est appelée Notre-Dame-des-Laves. Un «miracle» s’y est produit en 1977, comme le racontent encore les habitants du village.
La coulée de 1977, que l’on peut admirer facilement à Sainte-Rose, fait partie de ces éruptions mémorables qui ont marqué l’histoire de La Réunion. Le 5 avril de cette année-là, des fissures s’ouvrent sur le flanc Nord-Est du massif du Piton de la Fournaise, sur les hauteurs de Sainte-Rose. C’est le début du chaos. Deux coulées de lave s’échappent de ces fissures et progressent vers la côte. La première se dirige vers l’Est, en direction du village de Bois-Blanc, le long du rempart éponyme, mais s’arrête avant de l’atteindre.
La seconde coulée s’oriente davantage vers le village de Sainte-Rose, au Nord-Est. Elle l’atteint, le 9 avril, avant de se jeter dans l’océan Indien, le lendemain, après minuit. Le village de Sainte-Rose est submergé par cette coulée de lave, qui brûle plusieurs maisons sur son passage. Face à l’ampleur et au danger que représente cette éruption, l’évacuation des habitants de Sainte-Rose est alors entamée. La coulée détruit une partie du village, emportant dans son sillage une douzaine de maisons. L’église Notre-Dame-des-Laves à Sainte-Rose.
Hommes, femmes et enfants, paniqués, abandonnent leurs maisons. La gendarmerie est encerclée par la lave, qui atteint presque le toit du bâtiment. Nul ne sait quoi faire face à une situation qualifiée de «jamais vue». La lave descend des montagnes, balayant tout sur son passage, coupant une route en deux et tout le monde s’attend à ce qu’elle termine sa descente dans la mer. En attendant, dans les quartiers de la région, soit à Bois-Blanc et à Sainte-Rose, 2 500 personnes sont évacuées.
- Un musée a ouvert ses portes dans la région pour relater l’histoire de la fameuse coulée de lave de 1977.*
Des familles, qui à leur retour chez elles, une fois l’éruption stoppée, réalisent qu’elles ont tout perdu. L’évacuation du village de Sainte-Rose a permis de ne pas avoir de victime à déplorer. Mais les dégâts matériels seront importants : 33 habitations et la gendarmerie sont détruites, la route nationale est sectionnée en deux. Sans compter plus de 290 hectares de terres cultivées, qui sont recouvertes de lave. Cette éruption fait que les autorités locales et les scientifiques construisent l’observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise en 1979.
Ce monument nommé La Métisse 77, représente la résilience des habitants de Sainte-Rose. Dressé face à l’église Notre-Dame-des-Laves, il semble veiller sur l’édifice religieux.
Aujourd’hui, on peut admirer les vestiges de cette coulée historique de 1977. En effet, en aval du parcours de santé, la coulée reste bien conservée et quasiment intacte. Seuls quelques filaos et plantes rappellent que la nature reprend progressivement ses droits.
Le «miracle» de l’église Notre-Dame-des-Laves
Le 13 avril, c’est lorsque la coulée de lave a progressé à Sainte-Rose que le «miracle» de Notre-Dame-des-Laves s’est produit. En effet, à 19 h 15, la lave a brûlé le portail de l’église avant de s’immobiliser à l’entrée. La coulée a entouré l’édifice religieux sans l’endommager et a poursuivi sa route jusqu’à la mer qu’elle a atteint vers 21 h 30. Les habitants ont parlé de «miracle» car la lave n’a pas emporté l’église, qui est restée debout. Depuis cet évènement, l’édifice religieux a été rebaptisé Notre-Dame-des-Laves. Chaque jour, plusieurs visiteurs s’y rendent pour voir la fameuse coulée de lave de Sainte-Rose et surtout se recueillir dans la fameuse église épargnée par la coulée de lave du Piton de La Fournaise.
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