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Parlement

Le MSM sans sa «shouting brigade»

1 septembre 2023, 09:00

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Le MSM sans sa «shouting brigade»

Avec la nomination des quatre «Parliamentary Private Secretaries» (PPS), le nombre de «backbenchers» du gouvernement est considérablement réduit. Surtout ceux qui sont en position de poser des questions parlementaires…

Après le mini remaniement ministériel et la nomination de Subhasnee Luchmun-Roy, Sandra Mayotte, Kenny Dhunoo et Vikash Nuckcheddy comme PPS, ils ne sont plus que sept membres du Mouvement socialiste militant (MSM) à pouvoir poser des questions. Ils sont Joanne Tour, Kavi Doolub, Ashley Ittoo, Salim Abbas Mamode, Buisson Léopold, Naveena Ramyad et Rajanah Dhaliah, rétrogradé de PPS à député. Pour rappel, un PPS n’a pas le droit de poser de questions, mais peut intervenir lors des débats sur des projets de loi. Le shouting brigade de l’alliance gouvernementale, soit ceux qui ont l’habitude d’interroger le Premier ministre sur des affaires passées durant le règne du Parti travailliste (PTr), était composé de Kenny Dhunoo, Vikash Nuckcheddy et Subhasnee Luchmun-Roy. Cela n’est plus d’actualité depuis mercredi.

Il est peu probable que les backbenchers restants se hissent dans ce rôle. Kavi Doolub, après sa question sur les «médicaments» de Navin Ramgoolam, a tellement été critiqué qu’il lui sera difficile de se substituer aux trois noms mentionnés. Ashley Ittoo, en lice pour le poste de Deputy Chairman of Committees en remplacement de Vikash Nuckcheddy, et Naveena Ramyad ont l’étiquette de «politically correct» vis-à-vis de l’opposition. Il ne reste donc que Joanne Tour et Salim Abbas Mamode. Mais ce dernier, qualifié de transfuge par l’opposition (élu sous la bannière du PTr-PMSD en novembre 2019) est souvent mal placé pour poser des questions embarrassantes sur ses anciens amis.

Un ancien parlementaire estime toutefois que Pravind Jugnauth n’a pas trop de soucis à se faire car à la reprise parlementaire, il n’y aura que six ou sept séances de travail qui seront consacrées aux questions avant les vacances. Mais la donne peut encore changer, dit un ancien ministre. Avec ce nombre réduit de backbenchers, il n’écarte pas la possibilité qu’avant la reprise, Pravind Jugnauth appelle la population aux urnes. Il rappelle que la stratégie du leader du MSM est connue. Souvent, il fait croire qu’il prend une direction, mais par la suite, prend la direction opposée, créant ainsi la surprise. Pour étayer ses dires, il cite les élections de 2019. Le Nomination Day pour les élections partielles dans la circonscription n°7 Piton–Rivière-du-Rempart avait déjà eu lieu, mais il avait par la suite dissout le Parlement. «Après sa décision prise mercredi dernier, tout le monde a cette impression qu’il ira au bout de son mandat, voire continuera six mois après. Mais il peut prendre tout le monde de court, surtout ses opposants politiques».