Salaires, bonus, shopping, l’être aime le paraître

Dépenser, se faire plaisir, s’amuser, ne plus penser au compte en banque, ce traître

Manger au resto, flâner, errer dans des Malls, des hôtels, sur des transats s’affaler

Siroter un vin, une bière, du champagne, se saper comme jamais, porte-monnaie pé karté

Envoyer valser les remords, les inquiétudes, les lendemains, qu’importe

On ne vit qu’une fois se dit-on pour se consoler, qui sait ce qu’il y a derrière la porte

Ne plus savoir quoi penser quand on voit ‘pleuvoir’ le fric CSG, salaire minimum, pensions, les finances font de l’aérobic

Dire ‘Aster Chacha’ (ou Asté nous Chacha ?) en riant jaune jusqu’aux oreilles

Tout en se demandant pourquoi on nous refile tant d’oseille

En oubliant que le blé qu’on distribue à tout-va vient de nos poches Que quand on ira au supermarché, les prix nous mettrons toujours un coup de galoche aux baloches Il ne s’agit pas de cracher dans la soupe

Mais ne soyons pas dupes, alors que les élections sont en route sur la moto, tel un passager en croupe

Est-ce la course aux bourses, les burnes de l’urne sont-elles à prendre ?

Cette ‘générosité’ ne finira-t-elle pas par se casser la gueule, la logique mathématique va-t-elle attendre ?

D’aucuns diront qu’ils nous refilent enfin une petite part du gâteau

Alors qu’eux profitent de leurs berlines, de leurs châteaux

Que faire, qui croire, qui écouter, quoi décider ?

Peut-être qu’après tout la réponse réside dans la simplicité, l’intégrité

Loin de la promesse et de l’économie-science-fiction

Loin du pognon facile, de la thune, des ‘fric-tions’

La conscience est-elle à vendre, au prix d’un lisou ?

Faut-il pour autant oublier les scandales, les abus, la corruption, les polémiques, parce qu’on nous propose des sous ?

Le Bour Li Déor peut-il être enfoui sous la politique du Bour Li «D’or» ?

De toute façon, de choix, de vraie alternative, on n’en voit pas

En attendant, le nisa du paisa fait la loi