L’artiste Akshay Seebaluck n’est pas insensible aux charmes de l’Afghanistan et souhaite le partager. Il propose, jusqu’au 25 octobre, une exposition de ses œuvres autour de l’intitulé «Réveil : Paysage Afghan» à Kaboul. Exposition soutenue par le ministère de l’Information et de la culture de l’Afghanistan.

Ce n’est pas la première fois que l’artiste met en avant l’Afghanistan dans ses œuvres. Akshay Seebaluck avait, en 2018, proposé l’exposition Crash: 9/11 and its Aftermath. Une exposition autour de questionnements sur les événements de la destruction des tours jumelles situées dans le complexe du World Trade Centre, à New York, et de ses conséquences, notamment en termes de sanctions et de restrictions internationales, entre autres. «Je voulais montrer la réalité de ce qui se passait en Afghanistan après l’invasion des troupes militaires étrangères dans le pays», explique-t-il. Puis, en 2021, il était au cœur de Secours for Afghan, un projet de levée de fonds en collaboration avec l’organisation non gouvernementale Mothers of Afghanistan pour soutenir les Afghans durant la crise humanitaire

Pour Réveil : Paysage Afghan, Akshay Seebaluck souligne que, cette fois, il ne fait pas état de politique, mais souhaite «montrer le côté positif de l’Afghanistan». À travers ses tableaux, il a pour vœu de dévoiler un autre visage de ce pays meurtri par les conflits. «L’Inde, où j’ai passé six ans pour mes études, et l’Afghanistan ont beaucoup de points communs. La nature, le paysage, de même que la gentillesse des habitants de l’Afghanistan m’inspirent beaucoup. La plupart de mes tableaux tournent autour de la nature. L’Afghanistan est un pays qui a beaucoup à offrir. Il comprend plusieurs sites historiques et l’hospitalité des Afghans est incomparable. Aujourd’hui, le pays est plus stable. Les habitants me disent qu’ils se sentent plus en sécurité et les étrangers, dont les Chinois, les Coréens et les Européens, viennent visiter le pays», explique Akshay Seebaluck.

En Afghanistan depuis un mois, le jeune artiste voyageur est actuellement au nord du pays. «J’étais dans le Sud quatre à cinq jours avant le terrible séisme qui vient de toucher cette partie du pays. Là où je suis, je n’ai pas senti de secousse. C’est après que j’ai appris la gravité de ce tremblement de terre», explique-t-il.

Il a visité plusieurs lieux en trois semaines, dont Ghazni, Herat, Panjshir, Balkh, Kabul, Baghlan, Faryab et deux sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, à savoir Bamyan et Ghor (Minar-E-Jam). «Je suis venu en Afghanistan pour explorer. Il n’était alors pas question de faire une exposition. Mais comme je voyage toujours avec mes carnets, je me suis mis à documenter mon trajet. Après les visites, j’ai pris dix jours pour faire les tableaux», explique-t-il.

Il s’agit du tout premier voyage d’Akshay Seebaluck en Afghanistan. Il y est allé seul, sans guide. C’est grâce à la générosité des habitants qu’il peut facilement se déplacer, malgré la barrière de la langue. «Le Minar-E-Jam à Ghor a été un lieu difficile d’accès, mais je suis content d’avoir pu m’y rendre. L’hospitalité des gens ici est quelque chose qui m’a beaucoup touché. Je pense qu’auparavant, à Maurice, nous l’avions mais que nous l’avons perdue.»

Ses tableaux retracent son trajet et mettent en avant non seulement la nature, mais également les lieux historiques et la vie quotidienne des Afghans. Il présentera 15 acryliques sur toile. Il compte faire une exposition itinérante de Réveil : Paysage Afghan. «J’essaie d’organiser cette exposition en Inde. Je serai à Maurice vers le début de décembre et je compte également proposer cette exposition dans l’île.»