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Mort par strangulation à 12 ans

Le père de Reyansh Jayveen Tetarie clame son innocence

2 octobre 2023, 10:00

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Le père de Reyansh Jayveen Tetarie clame son innocence

Ramjeet Tetarie est provisoirement accusé du meurtre de son fils Reyansh. © Beekash Roopun

Reyansh Jayveen Tetarie, âgé de 12 ans, a été retrouvé inconscient sur le sol de la chambre où il étudiait, samedi 30 septembre. Son père, Ramjeet Tetarie, l’ayant vu par terre, l’a immédiatement emmené à l’hôpital de Mahébourg. Son décès a été constaté par le médecin.

Un peu plus tard dans la soirée, une autopsie a été pratiquée par le médecin légiste, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, qui a attribué le décès à une asphyxie par strangulation avec une ligature. Se reposant sur le rapport d’autopsie, la Central Investigation Division (CID) de Mahébourg soupçonne un acte malveillant. Le corps du garçon a été remis à son oncle pour les funérailles, tandis qu’une enquête policière a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.

Vers 20 heures, le même jour, le père, Ramjeet Tetarie, a été interrogé au bureau de la CID de Mahébourg jusqu’à fort tard dans la soirée. Le père a nié avoir maltraité son fils, disant ne pas l’avoir tué. Il a maintenu sa version des faits jusqu’à deux heures du matin et a clamé son innocence. Une charge provisoire de meurtre a été retenue contre lui et il a comparu devant la Bail and Remand Court hier dimanche 1ᵉʳ octobre.

Un réveil douloureux

La rue Bon Espoir, à Rivière-des-Créoles, s’est réveillée sous le choc de la nouvelle du décès du petit Reyansh Tetarie, qui s’avère être un meurtre. Les habitants du quartier sont choqués par cette nouvelle. Qui aurait pu tuer le petit Reyansh Tetarie, un enfant plein de joie et de vie ? La famille, les voisins, les connaissances, ses camarades de classe et ses professeurs étaient tous présents sur place pour lui rendre un dernier hommage.

Il avait un brillant avenir devant lui, nous dit son oncle. Ce dernier nous explique comment s’est passée la journée de samedi, le jour de la tragédie. «Mon frère est allé récupérer ses trois fils après leurs leçons en langues orientales. Une fois arrivé chez eux, il a demandé aux enfants de monter car ils vivent à l’étage. Comme il y a des travaux en cours dans la maison familiale, il est resté un moment au rez-de-chaussée pour superviser les travaux.»

Un peu plus tard, il est monté pour leur donner leur déjeuner car leur mère était sortie faire des courses au supermarché. «Ses fils jumeaux, âgés de sept ans, étaient présents, mais il ne voyait pas venir Reyansh. Mon frère s’est dirigé vers sa chambre et l’a trouvé allongé par terre. Il a essayé de lui faire un massage cardiaque, mais il ne réagissait pas.»

Ne pouvant ranimer son fils, Ramjeet Tetarie a fait appel à son frère pour le transporter en voiture à l’hôpital où son décès a été constaté. «Nous sommes attristés d’avoir perdu un garçon intelligent qui était absorbé par ses études ces derniers temps. Il avait un examen important à passer, le PSAC (NdlR, le Primary School Achievement Certificate). Il n’était pas malade et jouissait d’une bonne santé. La dernière fois que nous nous sommes vus, c’était jeudi. Il était dans le bus et m’a salué.»

Il dit ne pas comprendre ce qui s’est passé. «Mon frère est quelqu’un de bien ; il occupe un poste de manager dans une banque et ma bellesoeur est infirmière. Les parents ne sont pas du genre à maltraiter leurs enfants. Ils étaient très attentifs à la scolarité de leur fils. Mon frère est proche de ses enfants. Mon neveu avait participé au premier examen d’histoire et de géographie.»

Le frère aîné du suspect avoue qu’avec l’enquête policière en cours, il espère comprendre ce qui s’est vraiment passé. «Mon neveu était quelqu’un de très sociable ; il aimait ses cousins et ses grands-parents. Il jouait avec ses cousins et était très bavard. Qu’est-ce qui a pu se passer ? Nous ne le savons pas.»

«Pas du tout stressé»

Nous avons parlé à un camarade de classe de Reyansh, Kritanoo. Ils avaient commencé ensemble leur scolarité en primaire. Il nous avoue qu’il est sous le choc : «Je le connais depuis la première année. Nous avions de bonnes relations. Vendredi, on s’était vus et nous avions fait une partie de football ensemble. Il n’était pas du tout stressé à l’approche des examens. Au contraire, il était très détendu.»

Il ajoute avoir perdu un très bon ami : «Nous avions l’habitude de réviser ensemble, et il ne semblait pas du tout préoccupé. Je n’arrive pas à croire ce qui est arrivé à Reyansh.»