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Attentat à la pudeur

Le père Joseph Moctee purgera deux ans de prison

14 février 2024, 18:30

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Le père Joseph Moctee purgera deux ans de prison

[Photo d'illustration]

Le père Joseph Mario Moctee, condamné à trois ans de prison en 2019 pour attentat à la pudeur sur mineur, purgera deux ans de prison au lieu de trois. Le sexagénaire avait fait appel de sa sentence jugée «hard and excessive». L’ Acting Puisne Judge David Chan Kan Cheong et la juge Carol Green-Jokhoo de la Cour suprême, la semaine dernière, ont maintenu le verdict de culpabilité mais ont revu la sentence, concluant qu’il y a eu un délai de près de neuf ans depuis les délits.

Les faits remontent à 2015, alors que la victime était âgée de 14 ans. Reconnu coupable sous trois accusations d’abus sexuels sur mineur, le père Joseph Moctee avait été condamné à trois ans de prison par la magistrate Ida Dookhy-Rambarun. L’adolescent avait porté plainte à la police, avançant que le père Moctee l’avait invité, avec un ami, à passer la nuit à la cure de Sainte-Anne, à Chamarel.

Alors que l’adolescent était devant son ordinateur, allongé sur un matelas, le prêtre l’aurait rejoint, se glissant sous la couette. Il avait alors commencé à le caresser. Le prêtre Moctee, du diocèse de Port-Louis, avait été arrêté le 14 juillet 2015 et il avait été sanctionné par le Vatican, en particulier par la Congrégation pour la doctrine de la foi, à Rome.

La Cour suprême a retenu les conclusions de la magistrate Ida Dookhy-Rambarun selon lesquelles la victime a déposé de manière convaincante et que le religieux a abusé de la confiance de l’adolescent. Les juges ont trouvé qu’il n’y a aucune raison pour revoir le verdict de culpabi- lité. Ils ont toutefois retenu les points avancés en appel sur la sentence et l’ont réduite à deux ans de prison.

«Il faisait confiance à l’appelant qui est un prêtre et ne s’attendait jamais à ce qu’il se livre à de tels actes. Il était choqué et effrayé. Environ un mois plus tard, il a raconté les incidents à son cousin, qui lui a conseillé de rapporter l’affaire à ses parents. Cependant, il a peur et a attendu un mois de plus avant d’informer ses parents. Ces explications sont plausibles étant donné le sta- tut et la position de l’appelant dans la communauté, ainsi que le fait que la victime était un enfant de 14 ans à l’époque. La magistrate avait l’avantage indéniable de voir et d’entendre tous ceux qui ont témoigné devant elle, de sorte qu’elle était mieux placée que cette cour pour éva- luer leur comportement et leur crédibilité. Nous ne pouvons pas dire que le jugement de la magistrate est manifestement erroné et nous ne trouvons aucune raison d’intervenir», ont conclu les juges.