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Suspension de Ram Dhurmea
N. Gopee: «Le PM enquêteur, procureur et juge; Soodhun, bourreau»
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Suspension de Ram Dhurmea
N. Gopee: «Le PM enquêteur, procureur et juge; Soodhun, bourreau»
La déclaration du Premier ministre (PM) le 29 janvier que le directeur de la météo suspendu mérite des sanctions provoque encore des réactions. Narendranath Gopee, négociateur de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU) et président de la National Trade Union Confederation (NTUC), s’élève contre la façon dont le PM a utilisé un fonctionnaire à des fins politiques. «Pour protéger son ministre des Collectivités locales et président du NEOC, Pravind Jugnauth s’est mû en enquêteur, procureur et juge et a déjà condamné Ram Dhurmea.Qu’il fasse preuve d’un peu de retenue par respect pour l’enquête et le comité disciplinaire qui n’a pas encore commencé.» Pour le syndicaliste, le PM devrait faire attention à ne pas influencer, par ses prises de position en tant que chef du gouvernement, ceux appelés à enquêter sur la responsabilité du directeur de la météo dans le drame du 15 janvier. Il lance ainsi un appel à Premode Neerunjun. «Comme chef du cabinet et de la fonction publique, qu’il conseille au PM de ne pas tenir ce genre de langage envers un fonctionnaire!»
«Si le PM a condamné Dhurmea», ajoute Narendranath Gopee «le bourreau est Showkutally Soodhun, qui a non seulement choisi la mort comme sanction mais aussi le mode d’exécution : la pendaison.» Il rappelle que Pravind Jugnauth n’a pas condamné ces propos mais déclaré que Dhurmea mérite des sanctions. «À la FCSOU et la NTUC, nous sommes convaincus que cette déclaration de Soodhun était intentionnelle. Il n’avait pas à entrer dans ce débat. L’a-t-il fait pour plaire à son Premier ministre ?» Narendranath Gopee estime qu’il aurait dû présenter des excuses publiques s’il a parlé sous le coup de l’émotion. «Sinon, nous continuerons à penser qu’il avait agi intentionnellement.»
Narendranath Gopee rappelle que ce sont les pluies torrentielles qui ont causé morts d’homme et dégâts matériels le 15 janvier. «La météo avait bien averti des pluies torrentielles. Qui auraient dû décider si le 15 janvier était un jour chômé, Dhurmea ou le gouvernement ?» C’est d’ailleurs le gouvernement qui a décidé le 15 janvier vers 11 h 30 que les fonctionnaires pourraient rentrer chez eux à 12 h 30 en prévision de l’alerte 3 qui n’avait pas encore été émise (NdlR : elle le sera à 13 h 30). Il évoque le chaos à partir de 12 h 30 h quand tout le monde est sorti en même temps. «Les embouteillages monstres ont immobilisé des centaines de voitures et piégé leurs occupants au milieu des eaux qui montaient à vue d’œil», rappelle-t-il.
Pour rappel, dans un communiqué émis le 19 janvier, le commissaire de police avait lancé un appel à la population pour qu’elle s’abstienne de faire des commentaires non fondés sur les deux victimes du cyclone Belal, vu qu’une enquête était en cours. Cela, alors qu’il avait déclaré le 15 janvier que la mort d’Anwar Noormahomed était accidentelle.
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