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Pédopornographie à Rodrigues
Le présumé cerveau en liberté conditionnelle
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Pédopornographie à Rodrigues
Le présumé cerveau en liberté conditionnelle
Jean Dominique Farla, principal accusé dans une affaire de pédopornographie, a obtenu la liberté conditionnelle devant la cour de Rodrigues, la semaine dernière, contre une caution de Rs 75 000. Cette affaire avait fait grand bruit lorsqu’un simple vol de téléphone avait ouvert la boîte de pandore. Jean Dominique Farla, 28 ans, ex-employé de la MBC à Rodrigues, avait été arrêté pour vol de téléphone le 26 juillet 2021.
L’équipe de l’IT Unit de la police, qui avait examiné le téléphone, avait retrouvé plusieurs images pornographiques, dont des vidéos pédopornographiques. Passant aux aveux, le suspect a admis être le producteur de ces vidéos avec des complices. Selon sa version, ils partageaient ces vidéos sur Internet. Certaines des personnes présentes dans les vidéos ont été identifiées et pas moins de 12 cas d’abus sexuels ont été signalés contre le suspect. Mille vidéos ont été examinées. Jean Dominique Farla a reconnu avoir créé de faux profils sur Facebook pour attirer les victimes en précisant qu’il faisait partie d’un groupe WhatsApp dont l’administratrice était une femme originaire de Madagascar.
Selon son mode opératoire, il se faisait passer pour un voyant résidant à Madagascar et dans d’autres parties du monde. En établissant une relation de confiance, il aurait demandé à ses proies de lui envoyer des photos indécentes et des vidéos les montrant en pleins ébats, qu’il téléchargeait ensuite sur des sites Internet à l’étranger avant de les faire chanter.
Le SI Potage, qui s’opposait à la demande de remise en liberté sous caution, a déclaré que le suspect a été arrêté le 26 juillet 2021 pour le vol d’un téléphone portable, ce que ce dernier a avoué au cours de l’enquête. Le policier a en outre déclaré que lesdites vidéos pornographiques avaient été partagées entre les membres du groupe. Après enquête de la police, certaines des personnes identifiées dans les vidéos étaient de Rodrigues. Parmi ces personnes, une certaine Mademoiselle M., âgée alors de 16 ans, a été interrogée et elle a porté plainte contre le requérant pour avoir été victime d’abus sexuels. Jean Dominique Farla, qui fait l’objet de quatre accusations de sévices sexuels, «criminal intimidation» et «conspiracy», a reconnu avoir eu des rapports sexuels avec la plaignante tout en niant les sévices sexuels.
Le témoignage de l’agent a aussi révélé que Jean Dominique Farla a utilisé des moyens trompeurs en créant de faux profils pour intimider les victimes et qu’il a en outre conspiré avec un certain Azie pour commettre l’acte sexuel sur la fille.
«La police a recueilli des preuves, dont les rapports médicaux, qui confirment les dires de la plaignante. En ce qui concerne le délit d’intimidation criminelle, un rapport informatique indique que le demandeur, père de deux filles de six et sept ans respectivement, a communiqué avec Mlle M. Il y a aussi le témoignage du dénommé Azie pour l’accusation de complot», a poursuivi le témoin en cour.
Me Alexandre Le Blanc, avocat de l’accusé, a fait valoir que son client a passé trois ans en détention provisoire et que l’officier n’était pas en mesure de préciser quand le procès débuterait.
Après avoir écouté les plaidoiries, le magistrat Devinash Oozageer a d’abord noté que le suspect a été formellement inculpé des infractions susmentionnées le 10 janvier 2024. «Au cours de l’enquête sur la libération sous caution, l’officier a confirmé qu’il n’y avait aucune indication quant à la date à laquelle le procès aurait lieu. Par conséquent, après avoir procédé à un exercice de mise en balance entre le maintien en détention du requérant et le droit constitutionnel de ce dernier à la liberté, y compris la présomption d’innocence, j’ordonne que le requérant soit remis en liberté sous caution», a conclu le magistrat.
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