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Cluny
Le réservoir aux 25 fissures, une question de responsabilité et de finances publiques
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Le réservoir aux 25 fissures, une question de responsabilité et de finances publiques

L’affaire du réservoir de Cluny, marqué par la présence de 25 fissures, continue d’occuper l’actualité. Elle soulève des questions essentielles sur la gestion des finances publiques, notamment dans un contexte où le nouveau gouvernement, à peine entré en fonction, a présenté le 10 décembre un bilan alarmant de l’état de l’économie. Avant d’engager les fonds publics, il est primordial d’examiner minutieusement la situation et d’obtenir des réponses claires quant aux obligations du constructeur.
Dans le cas de ce réservoir, qualifié de «bon pour la casse» par le ministre des Services publics, Patrick Assirvaden, il est important d’examiner la question de la garantie décennale («decennial liability»). Cet ouvrage, qui n’a jamais pu desservir les milliers de consommateurs de la région et qui a coûté 74 millions de roupies, fait aujourd’hui l’objet d’un débat crucial. La garantie décennale impose au constructeur de réparer les dommages compromettant la solidité de l’ouvrage ou le rendant inutilisable, et ce, durant les dix années suivant sa livraison.
L’enjeu est de taille, car les contribuables qui ont financé ce projet ne devraient pas avoir à supporter le coût des réparations si une défaillance du constructeur est avérée. Dans l’attente des conclusions de l’enquête en cours visant à établir les responsabilités, nous avons interrogé le ministre Assirvaden, afin de savoir si la clause de garantie décennale figure bien dans le contrat entre la Central Water Authority (CWA) et le constructeur Sotravic.
«Il y a bien une clause de garantie décennale dans le contrat», confirme le ministre. « J’ai moi aussi demandé à la voir. Cette garantie couvre les défauts structurels graves (serious structural defects), notamment les fissures majeures qui compromettent la solidité de l’ouvrage : poutres, colonnes, fondations, murs risquant de s’effondrer... Elle couvre également les infiltrations d’eau et les fuites importantes dans le réservoir ou le pipeline. La garantie décennale prévoit aussi la prise en charge d’un effondrement total ou partiel.» Le ministre ajoute que «l’enquête déterminera les responsabilités et, au fur et à mesure de son avancement, nous en saurons davantage».
De son côté, Sotravic Ltée explique que «le contrat pour la construction de deux réservoirs, Cluny (3 000 m³) et Riche-en-Eau (2 000 m³), a été attribué à Sotravic Ltée en août 2021 pour un montant de 74 millions de roupies. Les travaux ont été achevés avec la mise en service du réservoir de Riche-en-Eau en décembre 2022 et celle du réservoir de Cluny en juin 2023. Ce contrat inclut une période de maintenance d’un an, comme c’est le cas pour tout projet de cette envergure.»
Sotravic précise également qu’«en juillet 2024, dans le cadre de la réception définitive des travaux, la CWA a signalé la présence de traces d’humidité sur la surface externe du réservoir de Cluny uniquement. Conformément à nos engagements contractuels, nous avons immédiatement entrepris des travaux d’étanchéité ciblés pour traiter ces traces d’humidité, en utilisant des produits de marques certifiées.»
Enfin, l’entreprise affirme que «des mesures supplémentaires sont actuellement mises en œuvre sur l’ensemble de la surface interne du réservoir afin de renforcer son imperméabilisation et d’assurer sa durabilité».
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