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Enquête judiciaire sur la mort de Pravin Kanakiah

Le sergent Keesoondoyal: «La veuve avait évoqué un suicide pour raisons professionnelles»

25 avril 2024, 13:00

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Le sergent Keesoondoyal: «La veuve avait évoqué un suicide pour raisons professionnelles»

La mort mystérieuse de Pravin Kanakiah continue à soulever des questions et des controverses devant le tribunal de Souillac, où l’enquête judiciaire s’est poursuivie mardi avec la déposition du sergent Keesoondoyal. L’officier, qui était en service au poste de police de Souillac au moment des faits, avait enregistré la déclaration de Reshmee Kanakiah, la veuve de Pravin Kanakiah. Selon le sergent, Reshmee Kanakaih avait affirmé à l’hôpital, lors de l’identification du corps de son mari, que ce dernier s’était suicidé en raison de pressions insoutenables au travail.

Le sergent Keesoondoyal a déclaré en cour que Reshma Kanakiah avait exclu la possibilité d’un acte malveillant, suggérant plutôt que la détresse psychologique de son époux avait conduit ce dernier à mettre fin à ces jours. L’agent de police a aussi fait savoir qu’au moment où il est arrivé sur les lieux, les officiers de la National Coast Guard étaient déjà sur place. Cependant, limité physiquement par des douleurs de dos, il n’a pas pu descendre jusqu’à la plage où le corps a été repêché, restant en haut de la falaise. Le témoin a expliqué que dans cette affaire, son rôle se cantonnait à l’identification du cadavre et à l’enregistrement du témoignage de Reshmee Kanakiah.

Cependant, des inconhérences ont été notées lorsque l’inspecteur Raghoonundun, également du poste de Souillac, a témoigné précédemment, prétendant que c’était le sergent Keesoondoyal qui avait supervisé l’enquête policière. Face aux remarques de la magistrate Ameerah Dhunnoo, qui préside l’enquête judiciaire, le sergent a contesté cette version des faits, maintenant que c’est l’inspecteur Raghoonundun qui était responsable de l’enquête, marquant un point de divergence entre les témoignages de deux policiers. Les travaux ont été ajournés au 15 mai, où davantage de lumière sera peut-être jetée sur les circonstances entourant la mort de Pravin Kanakiah.

Pour rappel, l’enquête judiciaire visant à faire la lumière sur ce décès a débuté le 19 septembre dernier au tribunal de Souillac. Le corps sans vie de Pravin Kanakiah avait été retrouvé le 11 décembre 2020 à La Roche-qui-Pleure. L’autopsie avait conclu que l’ex-Procurement Officer du ministère de la Santé, âgé de 37 ans, était décédé d’une hémorragie intracrânienne aiguë, probablement causée par le choc d’une chute.