Les débats concernant la motion de radiation de l’accusation de complicité pesant sur le sergent Robertson Perrine, ancien responsable de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) de Rodrigues, ont eu lieu mardi 30 avril devant le tribunal de Port-Mathurin. Cela fait suite à une affaire de drogue où il est accusé d’avoir manipulé un conteneur dans le port de la capitale rodriguaise en décembre dernier.

Interrogé par la représentante du bureau du Directeur des poursuites publiques, l’inspecteur Jeean de la Criminal Investigation Division (CID) de Rodrigues a expliqué que le sergent Perrine avait été arrêté par la Special Striking Team (SST) pour ne pas avoir suivi les instructions de l’ACP Dunraz Gangadin.

Pour rappel, le surintendant Ashik Jagai est arrivé à Rodrigues à bord du Dornier après avoir reçu des informations selon lesquelles le conteneur en provenance de Maurice pour Rodrigues contenait de la drogue. Le haut gradé avait donné des instructions pour qu’une sentinelle y soit postée jusqu’à son arrivée. Cependant, à son arrivée, rien d’incriminant n’a été retrouvé.

La SST a alors lancé une enquête et a demandé les images des caméras de surveillance du port. Lors du visionnage des images, la SST aurait aperçu le sergent avec des employés du port en train de manipuler le conteneur. Il lui est reproché de ne pas avoir respecté les ordres du commandant de la division de Rodrigues et d’avoir, avec ses hommes, fouillé les réservoirs, qui étaient scellés, avant l’arrivée de la SST. Une dizaine d’autres policiers ont été interrogés dans le cadre de cette enquête.

Mᵉ Erickson Mooneapillay, représentant les intérêts du suspect, a plaidé que la SST avait arrêté le sergent de manière arbitraire en l’absence de preuve, et que la SST s’était lancée dans une «pêche aux preuves».

Après les plaidoiries, le magistrat Devinash Oozageer rendra sa décision le 14 juin.