Publicité

Enquête judiciaire sur la mort de Pravin Kanakiah

Le SP Ghoora explique les procédures dans des cas de disparition

4 avril 2025, 08:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Le SP Ghoora explique les procédures dans des cas de disparition

Les travaux de l’enquête judiciaire visant à faire la lumière sur la mort de Pravin Kanakiah, ex-Procurement Officer au ministère des Finances, se sont poursuivis en cour de Souillac, ce mardi 2 avril, devant la magistrate Ameerah Dhunnoo.

Lors de cette audience, le surintendant de police (SP) Hayman Dass Ghoora (photo), anciennement responsable de la Major Crime Investigation Team (MCIT) du sud, a été appelé à la barre des témoins. Le haut gradé supervisait l’enquête policière pour faire la lumière sur le décès de Pravin Kanakiah dont le corps a été retrouvé, le 11 décembre 2020, à La Roche-qui-Pleure. Le SP Ghoora a été contre-interrogé par le représentant du bureau du Directeur des poursuites publiques, Mᵉ Damodarsingh Bissessur, Senior State Counsel. Ce dernier a voulu connaître les procédures policières mises en place lorsqu’une déclaration de missing person est rapportée.

Mᵉ Bissessur a rappelé que l’épouse de Pravin Kanakiah avait signalé sa disparition au poste de police de Moka dans la soirée du 10 décembre. Elle avait donné une première description de la couleur des vêtements portés par son mari le jour de sa disparition, soit un pantalon beige et une chemise rose pâle. Il transportait un sac à dos noir. Mme Kanakiah est revenue au poste de police plus tard pour donner un autre statement après avoir visionné les caméras de son domicile. Il s’avérait que son époux portait une chemise bleu pâle et un pantalon noir.

«I am not aware»

Mᵉ Bissessur a interrogé le SP Ghoora à propos de la notice émise par la police après la disparition de Pravin Kanakiah. Le policier a expliqué qu’aucune autre notice n’avait été émise après que l’épouse de Pravin Kanakiah était venue modifier sa première déclaration concernant les vêtements de son mari. «I am not aware», a répondu le SP Ghoora. «Following the second statement of Mr Kanakiah’s wife, there has been no amendment made to the particulars of the dress that he was wearing on the same day?» a demandé Mᵉ Bissessur au SP Ghoora. Ce dernier a répliqué que les modifications ne vont pas apparaître dans le formulaire dit PF 110 lorsqu’une personne est portée manquante mais qu’un «further message» est transmis au Divisional Ops Room pour informer les policiers qu’ils doivent apporter des modifications. «Are you aware if this exercise has been done?» a demandé Me Bissessur au SP Ghoora. «No your honor», a répondu le SP Ghoora à la cour.

Le haut gradé a aussi été contre-interrogé sur la déposition du constable Seedanie, qui avait visionné les images des caméras Safe City des environs de Souillac et de Gris-Gris. Le constable avait indiqué qu’il devait examiner les images de cinq caméras. En tout, cela équivalait à 130 heures de vidéo. Cependant, le constable Seedanie avait déclaré avoir tout visionné en l’espace de seulement six à sept heures. Il avait précisé avoir utilisé l’option fast forward pour effectuer cet exercice. Il avait soutenu ne pas avoir pu identifier l’ex-fonctionnaire décédé. «Did you not find it unusual for someone to view 130 hours of footage in a sixseven hour time frame. The risk of missing the subject is not greater if using fast forward?» a demandé Mᵉ Bissessur au SP Ghoora. «I agree but this is not done in one go. The officer concerned is framed to view CCTV footage to track down a subject», a répondu le SP Ghoora.

Mᵉ Bissessur a aussi demandé au haut gradé s’il est au courant que le constable Seedanie n’était pas en possession de la photo du disparu et de la couleur de ses vêtements, le jour de sa disparition. «Je ne peux pas répondre pour le constable Seedanie», a dit le SP Ghoora.

Mᵉ Bissessur a aussi raconté que lorsque la MCIT a commencé à enquêter sur le dossier de Pravin Kanakiah, aucune autre image de caméra Safe City, qui conduit à l’endroit où le défunt a été retrouvé, n’a été sécurisée. «Investigators based themselves on the exercise carried out by PC Seedanie which was not fruitful. So there was no need to secure the footage of Safe City cameras», a répondu le SP Ghoora. Mᵉ Bissessur a fait ressortir qu’un policier de la MCIT a simplement sécurisé des images CCTV provenant d’un restaurant de la région.

Publicité