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Parlement
Le timing de la présentation du rapport de l’EBC relevé
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Le timing de la présentation du rapport de l’EBC relevé
La motion sur l’Electoral Boundaries Commission (EBC) a été présentée au Parlement, hier, pour les débats. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors de la présentation de la motion, a indiqué que l’Assemblée peut approuver ou rejeter les recommandations de la commission et, si elles sont approuvées, les recommandations prendront effet à compter de la prochaine dissolution du Parlement. Il soutient que la motion n’est pas qu’une simple formalité de procédure et représente une étape cruciale dans le maintien de la valeur démocratique de notre nation. L’adoption des recommandations de la commission de délimitation des circonscriptions électorales dans son rapport 2020, pour lui, est une question de la plus haute importance pour l’avenir de notre processus électoral. «Si les limites des circonscriptions électorales ne sont pas ajustées périodiquement, des inégalités démographiques risquent de se produire entre les circonscriptions (…) Les frontières actuelles nous ont bien servis. Toutefois, le passage du temps a engendré une série de défis qui requièrent une attention urgente de notre part», a ajouté le Premier ministre. «Lors de l’exercice 2020, la commission a gardé comme principe que, pour toute modification de frontière, le nombre d’habitants de chaque circonscription soit aussi proche que possible du quota de population.»
Paul Bérenger, le leader du MMM, soutient que même si «nous sommes actuellement très loin d’avoir presque le même quota de population, ce rapport nous fait avancer dans cette direction sur cette question». Il relève toutefois que «cette motion n’a pas besoin de three quarter majority pour être approuvée» «Cela signifie que le gouvernement n’a pas besoin du vote de l’opposition pour faire approuver le rapport. Mais de notre côté, nous ne désapprouvons pas in toto le rapport de l’EBC. Ce que nous déplorons cependant, c’est que ce rapport soit présenté à la Chambre trois ans après avoir été déposé à l’Assemblée et à la veille des prochaines élections générales. Cela ne permet pas aux députés de se familiariser pleinement avec les régions qui seront ajoutées à leurs circonscriptions individuelles.»
Osman Mahomed, député du Parti travailliste (PTr), questionne aussi le délai de la présentation du rapport. «Cela fait plus de trois ans que ce rapport a été déposé. Trois ans, c’est très long.» Il relève que de ce côté de l’hémicycle, cette motion était attendue depuis longtemps afin de ne pas avoir d’incertitude sur la façon de s’organiser pour les prochaines élections générales. Mais qu’il était inattendu qu’elle soit présentée au Parlement au cours d’une année électorale. «Pour éviter que cela ne se produise, les députés de l’opposition ont posé chaque année la question de savoir quand la motion serait présentée au Parlement pour être débattue. Aucun député du gouvernement n’a jamais posé de question sur ce sujet au cours de ce mandat. Ils sont restés silencieux à ce sujet, comme s’ils ne voulaient pas une révision des frontières. Malgré nos questions, le Premier ministre a-t-il présenté la motion au Parlement ? La réponse est non, bien qu’il ait eu de nombreuses occasions de le faire au cours des trois dernières années.»
Il affirme : «Mais maintenant que l’alliance de l’opposition est solidement formée et que même le service des renseignements tire la sonnette d’alarme pour le MSM, le Premier ministre a décidé, à la veille de la nouvelle année et des fêtes, de présenter la motion dans un geste désespéré pour tenter d’améliorer les chances du MSM de remporter les élections générales, qui sont en chute libre.»
Ivan Collendavelloo, le leader du Muvman Liberater, intervenant après le député rouge, a déclaré : «Nous ne sommes pas à la Chambre pour manipuler les frontières, nous sommes ici pour approuver ou non le rapport sur les frontières.» Concluant qu’il votera en faveur du rapport.
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