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Trafic de bois de santal à Tamarin
Le travail des policiers salué mais les vols continuent
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Trafic de bois de santal à Tamarin
Le travail des policiers salué mais les vols continuent
Trois suspects ont été pris en flagrant délit, le jeudi 25 janvier, au morcellement Belouguet, Tamarin. Ils sont entrés dans une forêt qui entoure une propriété privée pour voler du bois de santal. Une habitante de la région a fait appel à la police de Rivière-Noire pour contrecarrer les plans de ses malfrats.
Le sergent Dieudonné, accompagné des constables Lalouette, Colette et Seenarain, et du caporal Damur, ont débarqué sur les lieux et sont tombés nez à nez avec trois hommes qui s’apprêtaient à prendre la fuite. Dans un sac en raphia à côté d’eux se trouvaient une scie, communément appelée «harpon», un sabre à manche noire, une hache d’environ deux pieds, une hache d’environ quatre pieds et un pied-de-biche. Les pièces à conviction ont été sécurisées et les suspects ont été interrogés sur leur présence, ce à quoi ils n’ont pas pu donner d’explications plausibles. Après quelques instants, ils ont déclaré qu’ils étaient là pour voler du bois de santal. Ils ont été embarqués au poste de police. Il s’agit d’Aldo Jonathan Kalypso, un aide chauffeur de 38 ans, de Fabrice Zephir, un tailleur de pierre de 33 ans, et de David Julie, un tailleur de pierre également âgé de 32 ans, tous des habitants de Tranquebar. Ils ont comparu en cour de Bambous où une accusation provisoire de «rogue and vagabond» a été retenue contre eux et ont été reconduits en cellule jusqu’au 2 février. L’enquête se déroule sous la supervision de l’assistant surintendant Bhangeeruthee.
Le vol de bois de santal serait récurrent dans cette région. L’habitante de Tamarin salue le travail de la police qui, malgré des effectifs restreints et des équipements limités, a fait preuve de courage pour arrêter ces braconniers qui étaient armés. «Ces policiers se sont dévoués et ont fait preuve de bravoure pour protéger nos ressources naturelles», confie-t-elle. Cependant, bien que les trois suspects soient en détention, d’autres individus faisant partie du gang viennent rôder autour de cette essence de bois convoitée. Ce week-end, trois personnes ont débarqué pour voler. L’habitante de Tamarin a à nouveau averti la police. Les suspects ont malheureusement pu s’enfuir avant l’arrivée des agents. La témoin explique que les voleurs ont l’habitude de camper dans les bois durant la nuit avant de passer à l’action le lendemain à l’aube. Et hier, ils sont revenus et ont coupé plusieurs troncs à quelques mètres de sa varangue. Des ouvriers qui étaient dans sa cour sont allés leur parler et ils sont partis. La police lui a téléphoné mais ne s’est pas rendue sur place. La question des chefs d’accusation se pose, puisqu’il y a eu violation d’une propriété privée, abattage d’espèces protégées (les traces sont visibles, voir photo) et vol.
Rappelons que le bois de santal est très apprécié pour son parfum distinctif et ses propriétés aromatiques. En août 2021, les autorités ont interdit toute exportation de cette espèce protégée afin de mettre un terme à sa destruction et au pillage. Pourtant, bien que le bois de santal soit protégé sous la Forests and Reserves Act de 1983 et qu’il est interdit d’abattre les arbres, le trafic illégal se poursuit, représentant un marché très lucratif. Ceux qui se sont reconnus coupables d’un tel délit risquent une peine d’emprisonnement ne dépassant pas deux ans et une amende ne dépassant pas cinq fois la valeur du bois saisi.
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