Publicité

Dengue

Légère baisse recensée par les autorités

28 février 2024, 21:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Légère baisse recensée par les autorités

La carte indique les régions où la dengue est présente et l’on constate que Port-Louis et le nord de l’île restent les plus impactés.

La tendance des cas de dengue semble amorcer une légère baisse, du moins selon les dernières données du ministère de la Santé. Hier, on recensait 494 cas actifs, alors que le 23 février, ce chiffre avait atteint 520. Depuis le 11 décembre dernier, le pays a enregistré un total de 1 787 cas. Cependant, il est indéniable que la région de Port-Louis est considérée comme à risque par les autorités, comme en témoigne la carte ci-contre. Une autre région nécessitant une attention particulière est celle de Goodlands.

Après le passage de la tempête Eleanor, de nombreuses préoccupations émergent sur son impact sur la santé, en tenant compte de la présence des moustiques. À ces interrogations, la Dr Diana Pillay Iyaloo, responsable de la Vector Biology Control Division du ministère de la Santé, apporte des éléments de réponse. Elle souligne notamment quelques aspects positifs à considérer par rapport au cyclone : «Les moustiques adultes (y compris les femelles infectées par le virus de la dengue) ne survivent généralement pas aux vents cycloniques forts. Par conséquent, la densité de la population adulte de moustiques tigres pourrait diminuer de manière significative dans les régions ayant subi des vents cycloniques forts et entraîner une diminution de la transmission de la dengue dans ces zones.»

De plus, les fortes pluies peuvent éliminer les sites exposés contenant des larves et œufs de moustiques, réduisant ainsi l’incidence larvaire dans certaines régions immédiatement après le passage du cyclone. Cependant, certains facteurs pourraient également contribuer à une augmentation des moustiques, notamment l’accumulation d’eau et la création de nombreux sites potentiels de reproduction ainsi que l’accumulation de feuilles et de débris, sans oublier l’éclosion d’œufs viables stockés dans le sol.

«Si ces sites d’accumulation d’eau ne sont pas détruits, éliminés ou traités dans un délai d’une semaine, cela entraînera une prolifération des moustiques car à une température moyenne de 28 °C, les œufs pondus par le moustique tigre mettent une semaine à se développer en adultes.» La docteure souligne également la nécessité d’une mobilisation et d’une sensibilisation continues : «Des opérations massives de larvicidage et de nettoyage sont déjà prévues par le ministère de la Santé et de nombreux intervenants dans les jours à venir.» Par ailleurs, à Rodrigues, le nombre de cas connaît une légère augmentation, passant de 305 cas actifs le 23 février à 361 cas à hier.